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La philosophie objectiviste d’Ayn Rand

La philosophie objectiviste d’Ayn Rand


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Ayn Rand est une philosophe célèbre aux États-Unis pour sa philosophie sur l’objectivisme mais presque inconnue en Europe. Qui est-elle et qu’elle est cet objectivisme qu’elle prône et son influence aujourd’hui?

Table des matières

Sa philosophie : l’objectivisme

Ay Rand est la philosophe qui a développée «L’objectivisme» au fur et à mesure de ses écrits.

C’est une philosophie qui couvre plusieurs domaines :

  • L’épistémologie,
  • La métaphysique,
  • L’éthique,
  • La politique,
  • L’esthétique.

Ses romans les plus connus comme «La Source vive» ou «La Grève» ont révélés ses idées au grand public.

Dans ses dernières volontés, Ayn Rand désigna le philosophe Leonard Peikoff  comme son héritier intellectuel. Il publia, en 1991, son essai «Objectivism: The Philosophy of Ayn Rand» pour expliquer le système de l’objectivisme.

Résumé de l’objectivisme

  • La réalité objective est celle qui existe indépendamment de l’esprit de l’observateur;
  • Toute personne est en contact de cette réalité à travers les cinq sens qui est analysée par la logique inductive et déductive pour concevoir des concepts ;
  • La morale dans l’existence consiste à la poursuite du bonheur ou de « l’égoïsme rationnel » ;
  • Cette morale est compatible seulement dans un système social qui correspond au «laissez-faire capitaliste» ;
  • L’art dans la vie a pour rôle de transformer une idée en reproduisant la réalité de manière sélective et en lui donnant une forme physique pour qu’elle puisse être comprise et générer une réponse émotionnelle.

Ayn Rand résumera sa philosophie par ces mots :

  • « ma philosophie conçoit essentiellement l’Homme comme un être héroïque dont l’éthique de vie est la poursuite de son propre bonheur, la réalisation de soi, son activité la plus noble, et la Raison, son seul absolu ».

La réalité objective

Elle comporte trois grand axes :

  • L’existence existe
  • La conscience existe
  • L’existence est identité.

Cette philosophie repose sur un «réalisme métaphysique». Ce dernier existe mais indépendamment de ce que l’on peut observer. Par exemple, si on se pose la question : «Est-ce que la Lune existe quand je ne la regarde pas?», la réponse est «oui». C’est ce que Rand appelle «la primauté de l’existence» puisqu’un premier élément indique qu’il y a quelque chose qui existe : la lune est présente avant de détourner le regard. Quelque chose existe indépendamment de ce que l’on peut penser.

La connaissance devient donc une «appréhension mentale d’un groupe de faits» venant de l’observation perpétuelle de la réalité ou par un raisonnement basé sur cette dernière.

La conscience existe puisqu’elle est « la faculté à percevoir ce qui existe ». La capacité à discerner l’existence de quelque chose implique que la conscience existe. L’existence ne dépend pas de la conscience, alors que la conscience se base sur l’existence de quelque chose ou quelqu’un. Par conséquence, on ne peut pas créer la réalité mais seulement la découvrir.

Si quelque chose existe, c’est qu’elle a une identité et qu’elle est dotée d’attributs spécifiques. Quelque chose qui n’existe pas n’a pas d’attributs. C’est le principe d’identité : «A est A» – toute chose est ce qu’elle est, on ne peut pas brûler et geler en même temps (deux attributs contradictoires).

Toutes choses agissent sous l’influence de la nature et des attributs de chaque élément : une action déclenche la loi de causalité qui est corollaire à celle de l’identité.  Une identité différente entraîne un résultat différent: « une chose ne peut agir en contradiction avec sa propre nature ». Seul ce qui existe peut engendrer une action comme lorsque l’on lance une boule de billard qui produit un choc : ce n’est pas le mouvement qui produit la collision mais la boule elle-même. Pour illustrer ce principe, Léonard Peikoff explique que: « Ce n’est pas le mouvement de la boule de billard qui produit les effets de sa collision, mais la boule elle-même. Si quelqu’un en doute, qu’il remplace la boule par un œuf ou une bulle de savon ; les effets seront très différents. »

Épistémologie – la raison 

Rand développe ce concept d’épistémologie objectiviste dans son essai «Introduction to Objectivist Epistemology».

L’épistémologie objectiviste est notre manière de traduire ce que nous percevons par nos sens ainsi que les concepts que nous conservons. Ce qui existe se transforme en nous sous forme de concept.  Rand appelle les concepts qui sont erronés ou «mal formés» des «anti-concepts». Ceux qui sont valides résultent de la raison.

Ce qui veut dire que quelqu’un de rationnel peut connaître la réalité objective sans tomber dans du scepticisme. Cette personne rejette donc la foi et les sentiments puisqu’ils constituent un obstacle pour obtenir cette connaissance.

Rand ne nie pas l’importance des émotions mais considère qu’il font partie de la réalité mais ils ne sont pas le moyen de la découvrir.

Les concepts se forment en faisant abstraction des mesures variables des attributs mais ne considérant que ceux qui ne changent pas.

Éthique – l’égoïsme rationnel

Ce concept est développé dans « La Vertu d’égoïsme». Ayn Rand le résume en une phrase :

  • « Pour vivre, un homme doit tenir trois choses pour valeurs suprêmes et souveraines de la vie: la Raison, le Sens et l’Estime de soi. »

Elle ne définit pas l’égoïsme dans la recherche de ce qui fait uniquement plaisir à soi de manière mesquine et que pour soi, mais c’est un égoïsme qui ne reconnaît aucune autre autorité en se fiant à son jugement rationnel. C’est ne plus dépendre de quelqu’un ou de l’État qui dicteraient comment on doit penser, dire et agir. C’est donc vivre sa vie en fonction de ce que l’on est et de ce que l’on estime être le meilleur pour soi et selon ce que notre raison nous dicte : c’est l’égoïsme rationnel. C’est le rationnel qui nous amène à chercher et accomplir son propre bonheur : c’est l’objectif moral le plus élevé qui soit. C’est plus important, selon Ayn, que de chercher le bonheur des autres.

L’éthique se base sur la responsabilité de chacun à atteindre son propre intérêt rationnel.

  • « L’homme est qualifié d’être rationnel, mais la rationalité est un choix – et l’alternative que lui offre sa nature, c’est : être rationnel ou animal suicidaire. L’homme doit être homme – par choix; il doit avoir sa vie comme valeur – par choix ; il doit apprendre à en être responsable – par choix ; il doit découvrir les valeurs qui sont nécessaires à cela et pratiquer ces vertus – par choix. »« Un code de valeurs accepté par choix est un code moral. »

L’intérêt propre rationnel est, selon Rand l’« égoïsme sans égo »: l’ «égoïsme rationnel» ou l’«égoïsme de l’intérêt personnel» qui forment le seul principe moral digne d’être suivi. Ils sont en opposition à l’altruisme qui fait appel à la notion de collectivité. Le principe est de vivre uniquement l’instant présent au service d’un soi sans estime. Par exemple, un voleur survit en volant l’autre, contrairement à la victime qui cherche à vivre. Au lieu de promouvoir la vie humaine comme morale, le principe est de vivre pour ce qui a de la valeur pour soi.

Elle écrit sur ce sujet en 1962 que l’individu est la base de toute morale :  

  • « il se doit d’exister pour lui-même »

Et

  • « Ne jamais se sacrifier pour les autres, ni sacrifier les autres pour lui-même ».

Du coup, il n’y a plus de frontière entre ce qui est moral et immoral, chacun étant libre de le définir.

Le «pour moi» peut être remplacé par «pour nous, lui, Dieu». L’éthique meurt puisque l’intérêt du soi rationnel et l’hédonisme égoïste ne sont pas vus de la même manière. L’éthique altruiste est rejetée : il n’y a plus l’obligation morale d’exister pour les autres.

Ayn Rand estime que l’on peut seulement aider l’autre lorsque c’est un acte volontaire. Une doctrine altruiste, pour elle, n’est pas positive puisqu’elle pousse les gens à utiliser la coercition (emploi de la force) pour obtenir des avantages au détriment des autres.

Ayn définit le concept de valeur comme étant quelque chose «que quelqu’un gagne ou garde». La poursuite de la valeur, qui est le plus fondamental, provient de la nécessité à chercher ce qui permet de vivre ce que l’on a choisit de vivre. Ces valeurs ne sont pas «intrinsèques» (arrivent indépendamment de sa volonté) et ne sont ni «subjectives» (on doit le faire parce qu’on nous dit de le faire). Au contraire, elle affirme que les valeurs sont «objectives»: on doit les poursuivre si c’est notre choix. Si on prend un exemple, «se nourrir» est une valeur objective qui est «vraie» : la nourriture est vitale pour notre survie. Tout ce qui est un impératif moral est hypothétique : il n’y a pas d’impératif catégorique comme dans le Kantisme (un individu doit obéir en dépit des faits de la réalité).

Pour elle, la moralité est :

  • « est un code de valeurs accepté par choix ».

La morale devient un élément seulement utile qu’en cas de survie. La morale ne définit pas la valeur à attribuer à la vie.

Politique, les droits de l’individu et le capitalisme

Ayn Rand développe la politique objectiviste dans «Capitalism : The Unknown Idea».

Selon elle, le «concept du droit» est le fait d’autoriser la liberté d’action humaine dans un contexte social ou sociétal.  La violation des droits est un début d’opposition de pouvoir et de force. Elle rejette la foi qui est opposée à la raison : elle condamne toute forme de mysticisme qu’elle remplace par «le réalisme philosophique». En effet, selon elle, les religions exercent une pression sur les gens en les culpabilisant empêchant l’individu d’être ce qu’il est et de se réaliser.

Les droits objectivistes sont seulement attribués au niveau de l’individu : il n’existe pas de notion de «droit collectif». Les droits individuels ne peuvent être «assemblés». Les droits reconnus sont basés sur la nature de l’être humain selon ce qui est défini dans l’épistémologie et l’éthique objectiviste mais sans utiliser la notion de «droit naturel».

Chacun fait des choix pour survivre : l’attribut basique de la vie est la liberté de faire et d’exécuter ses propres décisions selon son jugement rationnel et son propre intérêt.

Le droit fondamental de chaque être humain est le droit de vivre, qui implique le droit de faire ce qu’il faut pour prolonger sa vie. Cela n’implique pas le droit d’être protégé ou d’obtenir une assistance à la survie de la part des autres contre leur volonté.

Un autre droit qui en découle: celui du droit de propriété qui provient toujours des propres efforts d’un individu. Une autre personne que lui ne peut en disposer. Par contre, le propriétaire a le droit de transférer son bien à une autre personne à condition que c’est un consentement volontaire mutuel.

Tout individu a le droit d’utiliser la nature comme il veut à condition que cela ne transgresse pas le droit des autres.

On respecte le droit des autres : leur droit se base sur la valeur qu’un individu accorde aux autres en tant que partenaires potentiels d’échange ou d’action.

La société ne sera jamais exempt de conflits d’intérêts.

La théorie politique objectiviste est pro-capitaliste puisque ce dernier est l’unique forme société idéale selon l’objectivisme.

Mais la notion de «capitalisme» pour l’objectivisme implique un «laissez-faire» capitaliste : les droits des individus sont entièrement respectés et toute propriété est privée.

C’est le seule système de société qui est pertinent. Tous les autres systèmes ne sont que des «économies mixtes» puisqu’ils renferment une notion de collectivisme. Mais il doit y avoir des règles pour éviter une jungle : elle voit un système bénéfique où la créativité humaine profite à tous sans porter préjudices aux autres. Produire de la créativité est une valeur importante pour le système du capitalisme et c’est uniquement dans ce modèle de société que la créativité peut se développer.

Une société est morale uniquement lorsque les individus sont libres de poursuivre leurs propres objectifs. Toutes les relations humaines doivent se faire sur une base de consentement mutuel sans utiliser des menaces ou la force.

Les institutions gouvernementales doivent seulement utiliser la force pour faire face à des individus qui l’utilisent (criminels, invasion étrangère). Ainsi, dans l’économie, chacun est libre de produire et d’échanger librement : l’État doit donc être séparé de l’économie tout comme l’État est séparé de l’Église.

Esthétique – Le romantisme réaliste

Ayn Rand développe la notion objectiviste de l’esthétique dans  «The Romantic Manifesto».

Sa perception de l’art découle de l’épistémologie et de la « psycho-épistémologie » qui est le socle de son système objectiviste. Ce dernier est l’étude des mécanismes cognitifs humains au sein des interactions entre subconscient et conscience. La vie de l’homme est le fondement de toute valeur et sa propre vie est le but éthique de tout individu.

Pour elle, l’art est une nécessité humaine cognitive. Il permet aux individus d’appréhender des concepts en tant que ‘percepts’. Un « percet» recrée, de manière sélective, la réalité selon les valeur de l’artiste, de ce qu’il estime comme vraiment important dans ce qu’il perçoit.

C’est une manière de présenter, de manière visible et «perpétuelle», des abstractions.

Ayn estime qu’un être humain ne peut concevoir en esprit un nombre infini de concepts. L’art offre une forme perceptuelle qui communique des abstractions sous une forme facile à retenir et à concevoir. L’art est une forme de communication similaire au langage qui utilise des mots comme «percepts» pour transmettre des concepts.

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Il doit rester un outil pour communiquer un idéal moral et non pas pour devenir un outil de propagande.

Pour l’objectivisme, on doit faire appel à l’esthétique du romantisme réaliste : on doit traiter l’intention humaine comme vraie et importante. La raison est déterminante et on doit montrer les idéaux comme possible à atteindre.

L’objectivisme comparé à d’autres philosophies

  • Sa philosophie n’est pas «empiriste» comme celle de Hume et les «positivistes» : elle ne fait pas de distinction entre sensation et perception. Pour elle, la perception est une conscience précognitive (une forme de perception extrasensorielle permettant la prévision d’événements futurs non déductibles de la connaissance du présent). Les erreurs d’interprétation cognitive résultent lorsque l’on n’arrive pas à gérer une information trop complexe : elle les appelle des «illusions perceptuelles».
  • Cette philosophie n’est pas rationaliste comme celle de Platon, de Descartes. Elle ne fait pas de distinction entre analyse et synthèse. Selon elle, il n’existe pas de « vérités par vertu de signification ». Elle nie l’existence de connaissance a priori.
  • Ayn parle d’hommes « idéaux  et non d’hommes « supérieurs » comme le fait
  • L’objectivisme est opposé au Kantisme puisque ce dernier repose sur un système éthique qui ne tient pas compte de l’intérêt personnel. Kant nie que la raison puisse connaître la réalité en soi.
  • L’objectivisme est en opposition avec le naturalisme puisque ce dernier néglige ou refuse le rôle de l’intention humaine dans l’aboutissement des valeurs. L’objectivisme refuse d’être associé au romantisme jugé «émotif». Il considère que le romantisme réaliste de l’objectivisme a certes, des émotions, mais qui ne dictent pas les choix. Les émotions doivent rester soumises à la raison de l’homme. Ne pas le faire est de risquer de baser son existence sur des chimères qui s’opposent aux faits. Les émotions empêchent l’homme de faire face à la réalité et de s’y adapter.
  • Objectivisme s’oppose au libertarianisme :

Ayn Rand détestait le libertarianisme et considère que les libertariens ont volé leurs idées !

Dans « Philosophy: Who Needs It – What can one do? » elle écrivit  :

  • « Par-dessus tout, ne joignez pas les mauvais groupes ou mouvements idéologiques, dans l’intention de « faire quelque chose ». Par « idéologique » (dans ce contexte), je veux dire les groupes ou mouvements se proclamant de vagues objectifs politiques généralisés, mal définis (et, habituellement, contradictoires). Par exemple le parti conservateur, qui soumet la raison à la foi, et remplace le capitalisme par la théocratie ; ou les hippies « libertariens », qui soumettent la raison aux frivolités, et remplacent le capitalisme par l’anarchie. Joindre de tels groupes signifie renverser la hiérarchie politique et prostituer des principes fondamentaux au nom d’une action politique superficielle qui est condamnée à échouer. Cela veut dire aider à défaire vos idées, et la victoire de vos ennemis. »

Certains libertariens voient les «objectivistes comme des idéalistes dogmatiques et irréalistes».

Citations d’Ayn Rand

Ayn Rand

«Ce que tu veux peut t’appartenir, mais tu dois l’accepter, y adhérer de toute ton âme.»

« Ma philosophie, par essence, est le concept de l’homme en tant qu’être héroïque, avec son propre bonheur comme objectif moral de sa vie, avec l’accomplissement productif comme sa plus noble activité, et la raison son seul absolu ».

La Vertu d’égoïsme de Ayn Rand

«L’amour et l’amitié sont des valeurs profondément personnelles et égoïstes : l’amour est l’expression et l’affirmation de l’estime de soi, une réponse à nos propres valeurs, que l’on retrouve dans l’autre. On retire une joie profondément personnelle et égoïste de la simple existence de ceux que l’on aime. C’est notre propre bonheur personnel et égoïste que l’on recherche, mérite et recueille par l’amour.»

«L’homme doit vivre pour son propre intérêt, ne sacrifiant ni lui-même aux autres, ni les autres à lui-même. Vivre pour son propre intérêt signifie que l’accomplissement de son propre bonheur est le plus haut but moral de l’homme.»

«Le mécanisme du plaisir et de la douleur dans le corps de l’homme – ou dans le corps de tout organisme vivant qui possède la faculté de la conscience – agit comme un gardien automatique de la vie de l’organisme. La sensation physique de plaisir est un signal indiquant que l’organisme poursuit le bon processus d’action. La sensation physique de douleur est un signal d’alarme (de danger), indiquant que l’organisme poursuit le mauvais processus d’action, et que quelque chose va à l’encontre du fonctionnement normal de son corps, nécessitant ainsi une action correctrice.»

 

La grève : Atlas shrugged de Ayn Rand

«  Vous gagnerez le jour où vous serez prêts à prononcer le serment que j’ai prêté moi-même au début de mon combat – et pour ceux qui aspirent au jour de mon retour, je vais maintenant le répéter au monde entier : « Je jure, sur ma vie et l’amour que j’ai pour elle, de ne jamais vivre pour les autres ni demander aux autres de vivre pour moi. » » (p. 1068).

«-La plupart des gens sont persuadés que tout est intelligible. C’est une illusion. Ce que vous n’avez pas compris, c’est que l’univers lui-même est une contradiction.

– Une contradiction ? S’étonna l’impressionnante matrone.

– Oui avec lui-même.

– Comment ça ?

– Chère Madame, il incombe aux penseurs, non d’expliquer, mais de démontrer que rien ne peut être expliqué.

– Oui, bien sûr… mais…

– Le but ultime de la philosophie n’est pas de chercher la connaissance mais de prouver que la connaissance est inaccessible à l’homme.

– Et quand on l’aura prouvé, que restera-t-il, s’inquiéta la jeune femme ?

– L’instinct, conclut sentencieusement le professeur Pritchett.»

Sa vie qui influença sa philosophie

Le déroulement de sa vie permet de comprendre sa philosophie.

Son enfance

Ayn Rand s’appelait en fait Alissa Zinovievna Rosenbaum. Elle est née le 2 février 1905 à Saint-Pétersbourg en Russie au sein d’une famille juive agnostique. Elle est l aînée de trois enfants.

Très jeune, elle s’intéresse à la littérature, aux mathématiques et au cinéma qui sera sa grande passion pendant toute sa vie. Elle écrit des romans et scénarios depuis l’âge de sept ans et décide, à neuf ans, de devenir écrivain.

Elle se passionne pour les écrits des écrivains du courant romantique comme Walter Scott, Alexandre Dumas, Victor Hugo, ce dernier qu’elle considère comme étant le plus grands des écrivains. Le personnage principal du roman «La Vallée mystérieuse», écrit en 1915 par le romancier français Maurice Champagne se retrouve dans plusieurs de ses romans.

Sa famille s’installe en 1912 dans le quartier Znamenskaïa. C’est là qu’elle fait sa première exposition dédiée aux images de films en 1913.

Rand apprécie les idées d’Alexandre Fiodorovitch Kerenski (1881-1970), un avocat et politicien membre du groupe troudovik (droite des socialistes-révolutionnaires). Malheureusement, lorsque les bolchéviques montent au pouvoir, la pharmacie de son père est confisquée par ce gouvernement révolutionnaire. Sans revenu, la famille quitte la Russie en passant par l’Ukraine pour arriver en Crimée. Ils s’installent à Eupatoria. Devant cette réalité, Rand développera une haine contre le communisme qui transparaîtra dans ses écrits. Le 30 juin 1921, elle reçoit son diplôme du lycée d’Eupatoria. L’année d’après, les révolutionnaires envahissent la ville : sa famille décide de revenir à Petrograd. Rand découvre à seize ans, les œuvres d’Edmond Rostand, Friedrich von Schiller, d’Aristote et de Fiodor Dostoïvski pendant ses études d’histoire et de philosophie à l’université de la ville. Ses lectures la confortent dans l’idée que le communisme et son système de collectivité sont néfastes. Elle obtient son diplôme le 13 octobre 1924 et entre à l’Institut d’État des Arts cinématographiques tout en continuant d’écrire. C’est là qu’elle découvre l’histoire, la politique et le cinéma nord-américains et se fascine pour la société américaine avec ses valeurs d’individualisme et d’optimisme.  Seulement ce genre d’idées est censuré en Russie. En 1925, elle publie une brochure dédiée à l’actrice Pola Negri.

Les États-Unis 

Elle obtient un visa temporaire pour se rendre aux États-Unis à la fin de l’année 1925 et en profite pour s’arrêter dans plusieurs villes d’Europe de l’Ouest avant de prendre le bateau au port du Havre en France, le «De Grasse». Elle  arrive à New York le 19 février 1926, frappée par les gratte-ciels qu’elle décriera plus tard dans son roman «La Source vive».

Elle partit ensuite pour Chicago, dans l’Illinois, pour passer six mois là-bas et y apprendre l’anglais. Ce temps lui permet aussi de réfléchir à ses idées de romans et de films et décide de devenir scénariste. Les autorités soviétiques lui accordent une extension de son visa. Mais Alissa (Rand), prend la décision de ne plus retourner en URSS. Ce qu’elle veut? Aller à Hollywood pour devenir scénariste et n’hésite pas à guetter le producteur Cecil B. DeMille à l’entrée du studio pour lui expliquer sa passion pour le cinéma et qu’elle vient d’arriver de Russie. Demille l’emploie comme figurante dans son film en cours d’alors – The King of Kings». Elle rencontrera aussi l’acteur Frank O’Connor dont le visage lui parait «idéal». C’est le coup de foudre : ils se marient le 15 avril 1929 et resteront ensemble jusqu’à la mort d’O’Connor en 1979.

Alissa obtiendra la nationalité américaine le 13 mars 1931 et c’est à ce moment qu’elle prend le nom de «Ayn Rand» qui correspondrait, selon elle, à la transcription en cyrilllique de son nom de famille. Mais d’autres pensent qu’elle s’est inspirée du nom de la machine à écrire «Remington Rand».

En 1974, dans un discours qu’elle adresse aux élèves de l’académie militaire de West Point elle dira :

« Je peux dire — et il ne s’agit pas d’une banalité patriotique, mais avec une connaissance complète des racines métaphysiques, épistémologiques, morales, politiques et esthétiques nécessaires — que les États-Unis d’Amérique sont le pays le plus grand, le plus noble et, dans ses principes, le seul moral de l’histoire du monde »

Scénariste à Holywood

Ayn Rand devient lectrice de scénario pour DeMille, mais elle continue, en parallèle, à faire plusieurs emplois comme la garde-robe de la RKO Radio Pictures. En 1932, son scénario de Red Pawn est vendu à l’Universal Studios, ce qui améliore nettement son niveau de vie. Elle est une des rares, pour l’époque à pouvoir s’offrir une voiture. Le producteur Josef von Sternberg pense à l’actrice Marlene Dietrich pour le premier rôle de son scénario, mais le thème anti-soviétique étant mal vu à l’époque, le projet n’aboutira pas.

En 1934, Rand écrit des pièces de théâtre «Ideal» et puis «Woman on Trial» qui se produira à Hollywood le 22 octobre. Cette dernière reprend l’histoire de l’industriel et autodidacte suédois Ivar Kreuger. En 1935, elle est réécrite et produite sous le titre de «Night of January 16th» pour passer à Hollywood puis Broadway le 16 septembre 1935 mais avec une originalité: L’histoire comportant un procès, on choisit le jury parmi les spectateurs qui ont deux épilogues possible suivant leur décision.

Mais un roman lui tient à cœur : celui qui s’appelle «Nous, les vivants» qui s’inspire de sa propre histoire ce qui en fait davantage une œuvre autobiographique que de science-fiction. Rand dira de ce livre :

  •  « Ce n’est pas une autobiographie proprement dite, l’ouvrage a davantage un sens intellectuel. L’intrigue est inventée mais l’arrière-plan non ».

Elle l’achèvera en 1933 mais arrivera seulement à trouver un éditeur pour le publier le 18 avril 1935. Ce roman décrit une héroïne qui vit sous un régime communiste et qui fait face à la violence absurde du régime avant de fuir à l’étranger. Mais ce roman ne reçoit pas l’accueil escompté car beaucoup de personnes dans les milieux intellectuels ont une bonne opinion du communisme.

Son premier roman philosophique

Ayn Rand rédige enfin son premier roman qui est davantage philosophique : «La Source vive» (The Fountainhead).

Elle décrira une société où le collectivisme a triomphé dans «Dystomique Hymne» (Anthem) en 1938 mais doit le publier en Angleterre, puisqu’aucun éditeur aux États-Unis veut l’éditer suite à l’échec de «We, the living». Des critiques pensent que cet échec est dû à sa date de sortie à une époque où le socialisme russe fait encore l’enthousiasme dans ceux qui forgent l’opinion américaine.

Jusqu’en 1939, Ayn Rand recevait encore des nouvelles de ses parents qui avaient choisi de rester en URSS, mais ce seront les dernières. L’année suivante, elle et son mari soutiennent la campagne présidentielle américaine du candidat libéral, Wendell Willkie. Cette période lui permet de rencontrer les intellectuels qui rejoignent leurs idées. C’est un journaliste du New York Times qui les met en contact avec l’économiste autrichien Ludwig von Mises qui est un admirateur des écrits de Rand même s’ils ont des points de vues philosophiques qui divergent. L’année suivante, Broadway met en scène le 13 février, une adaptation plus nuancée de son roman «We the Living» et «The Unconquered» écrit par George Abbot. C’est enfin le premier grand succès lorsque «La Source vive» sort le 8 mai 1943 – sur lequel elle avait travaillé pendant sept ans. Ce livre avait été refusé par douze éditeurs pour être accepté par la maison d’édition Bobbs-Merril grâce à l’intervention d’une connaissance qui a menacé de démissionner si on ne le publiait pas. Il fut vendu à six millions d’exemplaires et deviendra un succès mondial, vendu à 100’000 exemplaires par an. Il sera adapté au cinéma en 1949 par King Vidor à la Warner, Gary Cooper et Patricia Neal jouant les rôles principaux. En France, il sera diffusé sous le titre «Le Rebelle».

Enfin le succès

Ces succès permet à Rand de pouvoir commencer à vivre de sa plume, mais elle conserve son travail de scénariste à mi-temps pour le producteur Hal B. Wallis. C’est ainsi que, sous sa direction, qu’elle adapte le roman «Pity My Simplicity» de Christopher Massie. Son scénario sera nommé aux Oscars sous le titre «Love Letters» et sous «You Came Along».

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En août 1943, elle rédige un article intitulé «The Moral Basis of Individualism» (la base morale de l’individualisme) et s’installe en Californie  à la Von Sternberg House construite par l’architecte Richard Neutra  Elle se met à rédiger le scénario de «The Fountainhead». Elle fera connaissance du célèbre architecte Frank Lloyd Wright et chacun admirera le talent de l’autre, au point que Lloyd Wright lui dessinera une maison qui, malheureusement, ne sera jamais construite. Parmi les rencontres qu’elle fera, il y aura Morrie Ryskind, Janet Gaynor, Gilbert Adrian et Leonard Read.

En septembre 44, elle écrit le scénario de «Love Letters». En 1945, «The Fountainhead» devient le 6ème best-seller au New York Times. Elle se liera d’amitiés avec l’écrivaine libertarienne Isabel Paterson (1886-1961) qui l’instruit sur l’histoire des États-Unis. Mais elles ne se revirent pas, Ayn ayant été choquée par l’attitude de Paterson lors d’une cérémonie à Hollywood. Malgré cet incident, elles continuent entre elles une correspondance abondante et plusieurs pensent qu’elles se sont mutuellement influencées. Ayn Rand apprécie même l’essai d’Isabel Paterson, «The God of the Machine» (1943) comme étant «la Bible» du capitalisme.

En 1945, Ayn commence à rédiger le roman «La Grève» (Atlas Shrugged). Cette période est le début de ce que l’on appellera le «Mac Carthysme» : elle témoigne à charge dans les procès des «Dix Hollywood» qui permettront d’établir des listes noires devant le Comité des activités antiaméricaines de la Maison des États-Unis qui cherche à identifier quelles sont les personnalités pro-communistes.

En 1946, Ayn Rand écrit alors «Screen Guide for Americains» pour préconiser treize principes pour contrer le communisme et rejoint l’Alliance pour la «Motion Picture pour préserver les idéaux américain» (Motion Picture Alliance for the Preservation of the American ideals – MPA).

En 1949 son roman «The Fountainhead» est adapté au cinéma. Mais le 23 juin 1951, Ayn et son mari décident de quitter Hollywood pou aller à New York, la première ville qui l’avait fascinée en arrivant avec ses gratte-ciel. Elle peut enfin travailler à plein temps sur son roman, La Grève (Atlas Shrugged), qu’elle n’achèvera que six ans plus tard.

L’objectivisme

1950 marque un tournant mettant fin à la période des écrits romanesques de Rand et du début de sa période philosophique. Ayn Rand et ses proches qui ont été influencés par «The Fountainhead», créent un groupe qui prend le nom de « Le Collectif ». Ce groupe comporte des noms éminents : Alan Greenspan qui deviendra le futur président de la FED, le psychologue Nathanael Blumenthal (qui changera son nom en «Nathaniel Branden» – auteur de «The Psychology of Self-Esteem»), la femme de ce dernier, Barbara Branden, et Leonard Peikoff. Rand va donc propager sa philosophie et ses écrits avec son groupe en organisant des conférences publiques. C’est à ce moment que l’on nomme sa philosophie «d’objectivisme». Branden (qui est aussi l’amant de Rand) s’appuie sur le groupe pour fonder le «Nathaniel Branden Institute «(N.B.I).

En 1957, Rand publie son œuvre principale qui a près de 1’500 pages : La Grève (Atlas Shrugged). Ce roman raconte l’histoire d’entrepreneurs qui veulent s’émanciper d’un étatisme pré-totalitaire qui ravage la société comme celle décrite dans le New Deal de Roosevelt. Il devient rapidement un best-seller mondial dépassant les 200’000 exemplaires par an puis à un million après l’élection du président Obama.

En 1958, Rand propose des séminaires d’écriture. Le 6 mars, elle fait sa première conférence au Queens College de New York.

En 1959, elle participe à une émission à la TV avec Mike Wallace. Elle se rend à l’Université de Yale le 17 février 1960 pour présenter son essai «Faith and Force : Destroyers of the Modern World» (Foi et force : les destructeurs du monde moderne).

A partir de ce moment, le rythme de ses publications, conférences, interviews et participations à des émissions vont s’accélérer devant sa popularité grandissante. Ses conférences sont désormais enregistrées et diffusées dans tous les États-Unis.

Elle publiera en 1961, le 24 mars :  «The New Intellectual» et le 26 mars : « The Intellectual Bankruptcy of Our Age ».

A partir de 1960, elle se met à enseigner dans de nombreuses universités : Yale, Princeton, Columbia, Harvard, Johns-Hopkins et au MIT. Elle écrit régulièrement des articles pour des journaux comme le Los Angeles Times. On la retrouve sur les plateaux TV et conférences pour s’exprimer sur les thèmes de société où sa vision des choses avec sa philosophie objectiviste fait une différence.

Au début de l’année 1962, le Nathaniel Branden Institute publie son premier périodique «The Objectivist» qui deviendra «The Objectivist Newsletter» de 1966 à 1971.

Le groupe décide de publier les articles de Ayn Rand dans une lettre d’information: The Ayn RandLetter, de 1971 à 1976. Elle y développera l’ouvrage intitulé «The Virtue of Selfishness» (la vertu de l’égoïsme) qui donne son point de vue sur l’éthique.

Rand reçoit un doctorat «Honoris causa» de l’université de Lewis le 2 octobre 1963.

En décembre 1964, son essai «The Virtue of Selfishnesse» est publié : il est l’ouvrage qui représente le mieux la philosophie de Rand.

En juillet 1966, son étude «Introduction to Objectivist Epistemology»  (Introduction à l’épistémologie objectiviste) est publié en plusieurs parties dans le périodique The Objectivist pour devenir un livre publié en 1971.

La même année, elle publie une compilation de ses études économiques et politiques dans «Capitalism : the Unknown Ideal».

En 1969, elle réalise une étude esthétique : «The Romantic Manifesto».

En parallèle, elle intervient dans des ateliers organisés par le Nathaniel Branden Institute. Elle développe une relation sentimentale avec Nathaniel Branden qui s’intensifie dans les années 60 avant de rompre en 1968.

Branden publie également ses textes sur la psychologie dans la revue d’Ayn Rand.

A partir de mars 1969, Ayn Rand donne des cours d’écriture pour concevoir un essai aux membres du Nathaniel Branden Institute.

Invitée en V.I.P. le 16 juillet au lancement de la fusée Apollo 11, cet événement l’inspire à écrire deux essais vantant le progrès technique grâce au capitalisme. Elle se lie d’ailleurs, d’amitié avec l’astronaute Michael Collins. Elle rencontre l’écrivain Mickey Spillane et le critique musical Deems Taylor et conservera avec eux une longue amitié et correspondance.

Les années 70 et détérioration de santé

Dans les années 1970, la santé d’Ayn Rand se détériore. En 1974, elle est opérée d’un cancer du poumon car elle avait toujours beaucoup fumé. Suite à sa rupture avec Branden elle ne participera plus aux activités de son institut et certains de ses amis s’éloigneront d’elle. Elle va jusqu’à publier dans The Objectivist une critique sur son ancien amant, l’accusant d’avoir été malhonnête envers elle et d’avoir eu un « comportement irrationnel dans sa vie personnelle ».

Le 6 mars 1974, Rand participe à une conférence de West Point intitulée « Philosophy: Who Needs It » (Philosophie : qui en a besoin?).

Le 14 avril, sa sœur Nora Drobysheva lui rend visite après avoir obtenu une autorisation. Rand essayera de convaincre sa sœur de rester, mais en vain: elle rentrera en URSS quelque jours plus tard.

En janvier 1976, Rand publie ce qui sera son dernier article dans sa lettre de nouvelle «The Ayn Rand Letter» : « The Energy Crisis » (la crise de l’énergie) qui est un article qui développe les enjeux géopolitiques. Le 27 juillet, c’est la reconnaissance nationale : elle est invitée à la Maison-Blanche pour dîner avec Malcolm Fraser, le futur premier ministre d’Australie, un politique libéral.

Le 10 avril 1977, elle est invitée pour un dîner organisé en son honneur au Ford Hall Forum en présence de tous les membres du Nathaniel Branden Institute.

Son roman, «La Grève» (Atlas Shrugged) est porté à l’écran sous forme de série en septembre 1979.

La fin de sa vie

Son dernier essai «Introduction to Objectivist Epistemology» est publié en avril 1980 par la New American Library.

Le 9 novembre 1980, elle perd son mari Franck O’Connor. Ayn Rand, affectée, réduit ses activités et ne laissera que des brouillons de son dernier roman «To Lorne Dieterling».

En 1981, elle anime pour la dernière fois des conférences sur «The Age of Mediocrity» (l’âge de la médiocrité) le 26 avril, puis «The Sanction of the Victims» (la sanction des victimes) le 21 novembre. Elle finit en novembre une adaptation télévisée sur «La Grève» (Atlas Shrugged»).

Affaiblie et malade, elle utilise un faux-nom pour obtenir l’aide social afin de couvrir ses dépenses de santé. Elle mourra chez elle d’une insuffisance cardiaque le 6 mars 1982 à New-York.

De nombreux adeptes à sa philosophie lui rendront hommage à son enterrement au cimetière de Kensico à Valhalla, New York. Alan Greenspan et David Kelley seront présents et David lira le poème «If» de Rudyard Kipling.

Lenoard Peikoff sera désigné par le testament d’Ayn Rand comme étant le meilleur spécialiste de sa philosophie. Il fondera le Ayn Rand Institute pour continuer à divulguer sa philosophie.

Son influence

Ayn Rand est une célébrité aux États-Unis et même dans bien d’autres pays, mais très peu en Europe. Ses livres se vendent encore par 100’000 exemplaires par an dans le monde. La télévision continue de parler d’elle et de ses écrits. Elle est considérée comme ayant fortement influencé la culture de la nation américaine, surtout avec  ses romans:

  • La Source Vive: avec un héros rebelle qui refuse de se soumettre au système jusqu’à payer le prix ultime.
  • La Grève. C’est l’histoire de plusieurs sortes d’entrepreneurs américains qui décident les uns après les autres de cesser leur production et qui disparaissent. C’est un personnage énigmatique qui dirige cette grève de sa cachette au Colorado : John Galt. Ils laissent le pays sans moyens de production et sans la force intellectuelle qu’ils employaient. Ils exercent le droit de vivre pour eux-mêmes en étant indépendants des influences extérieures, notamment celle de l’É C’est un manifeste pour un individualisme radical avec un concept existentiel où l’individu se réalise pour soi par soi, n’ayant aucun compte à rendre ni aux autres, ni à l’État qui n’aurait qu’un rôle minimaliste. L’éthique objectiviste, proche de celle d’Aristote, définit le fondement pour savoir comment vivre sa vie et la politique définit les relations avec les autres. Dans ce contexte, l’égoïsme devient une vertu.

Même si Ayn Rand a affirmé que sa philosophie ne pouvait être associée au libertarianisme, ces derniers considèrent qu’elle en est malgré tout une de ses figures les plus importantes.

Les écrits de Rand, de nos jours, sont toujours parmi les plus vendus et les plus influents dans la culture américaine.  

Cathy Young, dans le numéro de mars 2005 de son magazine écrit :

« le libertarianisme, le mouvement le plus proche des idées de Rand, en est moins un descendant qu’un enfant rebelle. »

Ses écrits auront influencé : Alan Greenspan, Northrup Buechner, le romancier Terry Goodkind, le président Ronald Reagan, un des cofondateurs de Wikipédia, Jimmy Wales, Snowden.

George Walsh, qui faisait partie du comité de l’Institut d’Ayn Rand a fait cession avec le mouvement dirigé par Leonard Peikoff pour co-fonder l’Institut des Études Objectivistes en 1990. Cet institut fut renommé plus tard «la Société Atlas» ( The Atlas Society).

Selon la Bible

Vous l’aurez deviné : toute cette philosophie s’oppose à ce que dit la Bible. Regardons ensemble.

Altruisme – Aimer son prochain

Ayn Rand affirme que l’égoïsme est une vertu et le meilleur moyen de vivre sa vie sans chercher à aider les autres autour de soi. Ne penser qu’à soi est strictement à l’opposé de ce qu’enseigne la Bible  :

Luc 1 verset 27.

  • Il répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée; et ton prochain comme toi-même.

Ce verset a un sens plus profond : on est capable d’aimer son prochain seulement lorsque l’on aime dieu. Dieu EST amour et Lui seul peut nous donner cette capacité d’aimer l’autre.

Mais il est jute de poser cette question à laquelle Rand a répondu par la négative : est-ce que l’altruisme apporte plus de bonheur que l’égoïsme?

Selon la Bible, «oui», Dieu montrant qu’il est un dieu qui donne :

Luc 11 verset 9.

  • Et moi, je vous dis: Demandez, et l’on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l’on vous ouvrira.

Jésus a donné l’exemple en sacrifiant Sa vie pour l’humanité:

Marc 10 verset 45.

  • Car le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs.

En retour, lorsque nous réalisons à quel point Dieu nous aime, nous devons et pouvons donner notre vie aux autres:

1 Jean 4 verset 11.

  • Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres.

Actes 20 verset 35.

  • Je vous ai montré de toutes manières que c’est en travaillant ainsi qu’il faut soutenir les faibles, et se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit lui-même: Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.

Rendre des comptes

Dans son désir de s’émanciper de l’État, Ayn estime que personne n’a de compte à rendre aux autres.

La Bible nous demande de rendre ce que l’on doit aux autres :

Romains 13 verset 7.

  • Rendez à tous ce qui leur est dû: l’impôt à qui vous devez l’impôt, le tribut à qui vous devez le tribut, la crainte à qui vous devez la crainte, l’honneur à qui vous devez l’honneur.

Mais aussi de veiller à n’avoir qu’une seule dette envers autrui :

Romains 13 verset 8.

  • Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres; car celui qui aime les autres a accompli la loi.

Un jour, nous devrons rendre compte de nos actes faits pendant notre vie sur Terre à Dieu.

Mais ce jugement ne sera pas de la même nature entre croyants et non-croyants. Voir notre article sur «Le tribunal de Christ».

A voir aussi:  Un ex-nazi à l’ONU : Kurt Waldheim

Renoncer à ses désirs?

Ayn voit le renoncement à soi comme impossible puisqu’il y aura toujours une recherche d’intérêts lorsqu’on veut le faire.

La Bible nous encourage à renoncer à ce qui est mauvais : les convoitises…

Tites 11-12.

  • Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété.

Mais aussi de renoncer à soi-même :

Matthieu 16 verset 24.

  • Alors Jésus dit à ses disciples: Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive.

Ayn a raison lorsqu’elle pense que chercher à renoncer à soi est un acte qui a toujours une recherche d’intérêts: sans la grâce de Dieu, c’est impossible. On ne peut renoncer à soi et aux choses mauvaises sans Dieu. Comme le souligne le passage de Tites que nous venons de lire, «la grâce de Dieu» est une «source de salut pour tous les hommes».  Dieu est la source – pas nous! C’est Son Esprit de grâce qui nous permet de le faire sans motif impur.

Liberté et lois

Ayn voit les religions comme étant des systèmes qui exercent une pression sur les gens avec la culpabilité, les empêchant d’être ce qu’ils sont et de se réaliser.

Elle a la fois raison et tord. La Bible est d’accord avec elle sur un point : la loi pousse les gens à faire encore plus de mal en stimulant la culpabilité et la convoitise. Car, contrairement à ce que beaucoup pensent, la Bible dit clairement que la loi -appelée aussi «lettre»- a un ministère de condamnation et de mort:

2 Corinthiens 3 versets 6-8.

  • Il nous a aussi rendus capables d’être ministres d’une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’esprit; car la lettre tue, mais l’esprit vivifie.
    Or, si le ministère de la mort, gravé avec des lettres sur des pierres, a été glorieux, au point que les fils d’Israël ne pouvaient fixer les regards sur le visage de Moïse, à cause de la gloire de son visage, bien que cette gloire fût passagère, combien le ministère de l’esprit ne sera-t-il pas plus glorieux!

Le rôle de la loi est de nous faire comprendre que notre nature ne sera jamais bonne: nous serons toujours enclin au mal. La loi est comme un fil à plomb qui nous montre ce qu’il faudrait faire pour être juste aux yeux de Dieu. Mais il est impossible à l’homme de devenir juste aux yeux de Dieu. C’est pour cette raison que Dieu nous a envoyé Son fils, non seulement pour qu’Il prenne sur Lui le châtiment que l’on méritait, mais pour nous donner Son Esprit -un nouveau cœur- afin que nous puissions vivre enfin cette justice de Dieu!

Romains 7 verset 7.

  • Que dirons-nous donc? La loi est-elle péché? Loin de là! Mais je n’ai connu le péché que par la loi. Car je n’aurais pas connu la convoitise, si la loi n’eût dit: Tu ne convoiteras point.

Ézéchiel 11 verset 19.

  • Je leur donnerai un même cœur, Et je mettrai en vous un esprit nouveau; J’ôterai de leur corps le cœur de pierre, Et je leur donnerai un cœur de chair.

Ceux qui ont reçu Son Esprit peuvent vivre selon ce qui est juste (justice) :

1 Pierre 2 verset 24.

  • Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris.

Sans loi, il n’y a plus de limite dans ce qui est «mal» : c’est un point de repère qui n’existe plus dans la philosophie Objectiviste.

La raison vs foi

La raison s’appuie sur des faits visibles, tangibles perçus par le biais des 5 sens. C’est à l’opposé de la foi qui croit en quelque chose qui n’est pas visible et qui fait partie de l’esprit.

Hébreux 11 verset 1.

  • Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas.

Jésus a réprimandé Thomas, un de ses disciples qui n’avait pas cru, au début, que Jésus était ressuscité d’entre les morts. Thomas l’a cru seulement le jour où il a pu voir et toucher Jésus :

Jean 20 verset 29.

  • Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru!

2 Corinthiens 4 verset 18.

  • (…) un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles.

Dieu utilise la foi pour confondre la sagesse de ce mode.

1 Corinthiens 1 versets 20-21.

  • Où est le sage? où est le scribe? où est le disputeur de ce siècle? Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde?
    Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication.

En effet, selon la Bible, la sagesse repose sur la crainte de Dieu (dans le sens «respecter»).

Proverbes 1 verset 7a.

  • La crainte de l’Éternel est le commencement de la science.

Dans le Royaume de Dieu, c’est Jésus qui devient notre sagesse. Les croyants ne doivent pas suivre la philosophie de ce monde:

1 Corinthiens 1 verset 30.

  • Or, c’est par lui que vous êtes en Jésus Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption.

Que faut-il retenir ?

La philosophie d’Ayn Rand prend pour fondement le droit pour quiconque à vivre pour lui-même. Mais où est la frontière entre les droits de chacun sans la notion de bien et de mal?

Elle revendique la rationalité de l’égoïsme en établissant une loi universelle basée sur la raison : c’est la morale de l’égoïsme considérée comme une vertu.

Mais est-ce vraiment quelque chose qui serait vivable dans une société de manière pratique?

Une société a justement pour but de mettre en commun des services et biens au bénéfice de tous : les routes, l’éducation, les aides sociales… Une société où l’individu est seulement tourné vers lui-même, ne tiendra plus compte des plus faibles qui ont besoin des autres pour s’en sortir: nous aurons toujours besoin, à un moment donné dans notre vie, des autres.

Si la société appliquait sa philosophie à la lettre, nous devrions tout créer de nos mains et ne plus utiliser des objets ou équipements venant des autres. Quels progrès une telle société ferait si chacun d’entre nous agit en fonction de cette philosophie : tout ce qui «va promouvoir, maintenir et apporter un plus à ma vie?» sans tenir compte de l’autre?

Que deviendraient ceux qui n’ont pas la capacité physique et/ou psychique à vivre indépendant de l’État, sans aide, surtout à une époque où les familles sont éclatées et les personnes âgées isolées.

Est-ce justement quelque chose qu’Alyssa a découvert, à la fin de sa vie ? Pourquoi a-t’elle changé son identité pour toucher une aide sociale lorsqu’elle devint malade? Elle a bien compris qu’elle allait obtenir une aide contraire à sa philosophie puisqu’elle provient de la collectivité appelée «société»…

On comprend qu’Alissa ait souffert de ce qui était arrivé à sa famille : son père a perdu sa pharmacie et ils ont dû fuir plusieurs fois les Bolchéviques. L’État à détruit sa famille et bien d’autres. Du coup, elle aspire à une société où le rôle de l’État est réduit au strict minimum et où l’homme doit libérer l’homme. C’est compréhensible, mais en mettant dieu hors de son système de croyance, elle fait de l’homme son propre sauveur. Depuis les millénaires qui se sont écoulés, est-ce que l’homme a réussi à le faire?

Aucune philosophie ne peut changer la nature humaine car ce mal va au-delà des efforts que l’on peut faire pour essayer de la vaincre. L’apôtre Paul l’a compris à ses dépends : chercher à devenir meilleur nous rend pire. Frustré par ses efforts, il finit par crier à la fin du chapitre 7 de Romains : «Malheur à moi, qui me délivrera de ce corps de mort?» pour donner la réponse dans la même foulée : «Grâce soit rendu à Dieu! Par Jésus Christ mon Seigneur!».

Ayn Rand refusait de comparer sa philosophie à celle du libertarianisme, et pourtant les libertariens, eux, voient en elle la plus grande figure de leur mouvement.

Il est effectivement difficile de faire la distinction entre ces deux philosophies. Peut-être que l’influence de l’écrivaine libertarienne Isabel Paterson fut plus importante qu’elle ne le réalisa. Sans Dieu, on se tourne vers l’homme et ses efforts pour s’améliorer : on est centré sur soi. Avec Dieu, on reconnaît nos limites et on se tourne vers Dieu pour Le laisser agir et ensuite on se tourne vers les autres.

Nos croyances déterminent notre manière de voir la société et nos actions : faites-vous de l’homme votre sauveur ou prenez-vous Dieu comme votre sauveur?

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Vous trouverez plus de détails, les références et les sources dans la section ci-dessous « En savoir plus… ».

Ce que dit la Bible

Commentaires

Écritures

Dieu est un Dieu qui donne de bonnes choses.

Jean 16 verset 23.

En ce jour-là, vous ne m’interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom.

 

Actes 20 verset 35.

Je vous ai montré de toutes manières que c’est en travaillant ainsi qu’il faut soutenir les faibles, et se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit lui-même: Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.

Dieu nous demandera un jour de rendre compte de nos actes sur Terre.

Il utilise une parabole pour en parler et nous faire comprendre qu’il est important de pardonner aux autres (versets 23-35).

Matthieu 18 verset 23.

C’est pourquoi, le royaume des cieux est semblable à un roi qui voulut faire rendre compte à ses serviteurs.

Dieu a instauré la loi pour nous faire réaliser à quel point nous sommes mauvais.

Elle montre quel est le véritable standard de ce qui est juste.

Romains 7 versets 7-17.

Que dirons-nous donc? La loi est-elle péché? Loin de là! Mais je n’ai connu le péché que par la loi. Car je n’aurais pas connu la convoitise, si la loi n’eût dit: Tu ne convoiteras point.

Et le péché, saisissant l’occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises; car sans loi le péché est mort.

Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus.

Ainsi, le commandement qui conduit à la vie se trouva pour moi conduire à la mort.

Car le péché saisissant l’occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit mourir.

La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon.

Ce qui est bon a-t-il donc été pour moi une cause de mort? Loin de là! Mais c’est le péché, afin qu’il se manifestât comme péché en me donnant la mort par ce qui est bon, et que, par le commandement, il devînt condamnable au plus haut point.

Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle; mais moi, je suis charnel, vendu au péché.

Car je ne sais pas ce que je fais: je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais.

Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne.

 

17 Et maintenant ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi.

Sources externes

Sites web :

En anglais

  • Ayn Rand : https://aynrand.org/
  • George Walsh, former chairman of the Ayn Rand Institute co-founded the Institute for Objectivist Studies in 1990 after a dispute ; it was later renamed The Atlas Society – https://www.atlassociety.org/

Articles :

En Français

En anglais

  • Wikipedia (en) – Ayn Rand
  • Wikipedia (en) – Objectivism
  • Wikipedia (en) – The Atlas society
  • Soulofatlas (.com) – Who else has a perspective on Christianity or Ayn Rand’s Objectivism?

Vidéos à rechercher (*)

  • YouTube – Kosmos – AYN RAND – Faut-il ne penser qu’à soi?
  • YouTube– TBN FR – Joseph Prince : Échangez votre anxiété contre la grâce de Dieu | Enseignement complet | tbnfr

En anglais

  • YouTube – LibertyPen – Ayn Rand – Politics of a Free Society

Copyright

  • Louis Segond (LSG) by Public Domainsauf si spécifié autrement.
  • (*) Les liens Youtube ne sont pas autorisés sur le texte d’un article. Vous devez rechercher la vidéo en utilisant les informations mentionnées.
  • Image mise en avant : image modifiée d’Ayn Rand – Photo portrait credited to « Talbot » (though not on original dust jacket). Published by the Bobbs-Merrill Company. — Scan via rohrbachlibrary.wordpress.com (direct link to jpg). The portrait as originally published on the dust jacket of The Fountainhead can be seen at this listing on Worthpoint., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=90393760– image modifiée de la sculpture Atlas : By Photographer: Michael GreeneSculptor: Lee Lawrie – originally posted to Flickr as Atlas 2, Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4219570

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