Histoire

L’école à la maison sous Hitler

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Gemmes

L’école à la maison suscite encore de nos jours bien des débats. Saviez-vous qu’Hitler pris la décision d’interdire aux parents de faire l’école à leurs enfants à la maison ?

Essayons de voir pourquoi…

L’histoire

En Allemagne, les parents n’ont plus le droit de faire l’école à leurs enfants à la maison depuis… Hitler !

Ce ne fut pas toujours le cas. Tout commença sous la République de Weimer qui, en 1936, obligea les enfants issus du milieu rural à recevoir une instruction à l’école.

La France, de son côté, avait, depuis 1882 sous Jules Ferry, rendu l’instruction obligatoire pour tous les enfants – ce qui n’inclut pas forcément d’aller à l’école dans tous les cas. Cette obligation ouvrait aussi le droit d’instruire ses enfants à la maison. Jules Ferry voulait éviter que l’obligation scolaire ne devienne une « machine de guerre, dirigée contre les enfants de la bourgeoisie et destinée à pénétrer dans l’intimité du foyer domestique » selon ses propres mots.

Du moment que les parents instruisaient leurs enfants, un simple contrôle et examens de connaissances des élèves par l’État suffisaient.

Mais revenons à l’Allemagne.

Tout comme la France, il y avait encore beaucoup d’enfants qui ne recevaient pas d’instructions dans le milieu rural. Mais ils optèrent pour une loi plus contraignante que celle de Jules Ferry en France : celle de 1919 puis celle de 1938 quand Hitler vit le moyen, en imposant l’école comme seul lieu d’instruction-, d’intégrer plus facilement tous les enfants à ses « jeunesses hitlériennes ». Il fit donc modifier la constitution et la loi de 1919 pour imposer l’obligation d’aller à l’école sans même tolérer qu’une instruction soit donnée à la maison. Le système scolaire pouvait faire appel à la police si les enfants n’étaient pas envoyés à l’école, avec une amende ou une peine de prison, suivant le cas, infligées aux parents réticents.

Cette décision n’était pas innocente : hors de leur maison, les enfants reçoivent des valeurs inculquées par leurs professeurs. Si ceux-ci ont une vision différente de celle des parents, c’est bien sûr, la leur qui va être la plus longtemps rabâchée aux enfants.

On dit souvent que les enfants « sont malléables » – et c’est vrai. Les enfants sont des éponges qui absorbent ce qu’on leur enseigne : c’est une phase normale de leur vie.

L’école est le bon endroit pour former les futures générations à tous les niveaux : au niveau des valeurs, de la culture, du professionnel (on les prépare à de futurs métiers).

C’est là qu’un système de valeur peut être inculqué mais aussi renversé.

En 1920, il y avait déjà, en Allemagne, un « programme » national-socialiste. Dans la loi, l’article 20 de ce programme promettait que tous les allemands deviendraient « capables et travailleurs » grâce au développement de l’enseignement primaire et la promesse de l’État de financer l’éducation des enfants doués quelle que soit la situation financière des parents. Le programme prévoit aussi une éducation civique.

Quelques années plus tard dans « Mein Kampf » tome 2 édition de 1927, la mission de l’éducation devient plus spécifique : face au « problème de race et de la nécessité de veiller à maintenir la force et la pureté raciale du peuple », l’éducation doit lutter contre la dégénérescence de la race, garantir la santé et la vigueur physiques des élèves.

Nous y voilà : l’éducation devient tellement primordiale pour la société qu’elle ne peut plus être laissée entre les mains des parents.

  • « Il faut inculquer cette confiance en soi au jeune Allemand dès l’enfance. Toute son éducation et toute sa formation doit viser à lui procurer la conviction d’être absolument supérieur aux autres. » (II, 456).

Le système leur impose des exercices physiques, non seulement pour « la beauté du corps », mais aussi pour les préparer au service militaire.

C’est plutôt normal me direz-vous. Soit. Mais ce discours donné par Hitler le 4 décembre 1938 devant des dignitaires du parti, jette une autre lumière à ces intentions (1) :

  • « (…) Lorsque ces garçons entreront dans notre organisation à l’âge de dix ans et qu’ils y respireront pour la première fois de leur vie un air frais, ils passeront quatre ans plus tard du Jungvolk (Jeunesse du ciel) à la Hitler-Jugend (Jeunesse Hitlérienne) et là, nous les garderons encore une fois pendant quatre ans. Et ensuite, nous ne les rendons surtout pas à leurs géniteurs ; nous les faisons entrer dans le Parti, le Front du Travail, ou la SA ou la SS ou le NSKK etc. Et lorsqu’ils y auront passé deux ans ou un an et demi et s’ils ne sont pas encore des nationaux-socialistes convaincus, ils feront leur service du travail et y seront de nouveaux dressés pendant six mois, sous le signe de la bêche allemande. Et s’il subsiste encore, ça et là, après six ou sept mois, quelques traces de conscience de classe ou de morgue sociale, la Wehrmacht se chargera pendant deux ans de les en guérir. Et lorsqu’ils en reviendront après deux ou trois ou quatre années, pour éviter toute rechute, nous les réintégrerons tout de suite dans la SA, la SS etc. et ils ne retrouveront plus la liberté de toute leur vie. »

C’est tout le problème d’une éducation scolaire qui impose une unique croyance.

Celle sous le régime d’Hitler pouvait se résumer en quelques lignes :

  • L’état se donnait tous les moyens pour imposer son système éducatif au détriment de ce qui avait existé jusque-là : les parents, les églises et l’éducation de l’ancien système scolaire.
  • Ce système mettait en avant le développement des capacités physiques et force de caractère au détriment du développement de l’intellect et des connaissances.
  • La notion de communauté primait sur la notion de l’individu. Il n’est pas question d’atteindre un épanouissement individuel, mais de répondre aux intérêts du peuple.
  • L’éducation visait au final l’obtention de soldats pour les garçons et de mères pour les filles. C’était préparer les générations à la guerre avec une préparation physique, l’aptitude à obéir à une cause nationale basée sur leur idéologie.

Dès 1933, une loi sur la fonction publique et lois d’exception contre l’opposition politique a permis au gouvernement de « faire partir » les enseignants « non aryens » ou soupçonnés d’être des opposants politiques. Les professeurs qui étaient restés pouvaient donner une coloration différente aux contenus des cours sans que le gouvernement puissent réellement les contrôler (sauf s’il y avait des dénonciations). Mais lorsque de nouvelles écoles étaient créées, les enseignants étaient bien triés. L’idéologie et la préparation au métier des armes occupaient une majorité de l’emploi du temps.

Faire beaucoup de sport et apprendre à vivre pour le bien d’une communauté ne sont pas un mal en soit. C’est bon, au contraire. Mais derrière cette belle façade se cachait l’intention d’obtenir des « travailleurs » ou des « soldats » ou « des mères » en n’hésitant pas à utiliser la force contre quiconque refusait de s’y soumettre : arrestations, d’amendes, peines de prison et des fois la mort.

Après la guerre, l’Allemagne fit abroger la loi de 1919, jugée illégale, mais pas celle de 1938 imposant d’aller à l’école.

Selon la Bible

Dieu attache une grande importance à l’instruction donnée aux enfants par leurs parents. C’est, d’ailleurs, la raison pour laquelle il a choisi Abraham : pour la qualité qu’il avait d’enseigner ses enfants à garder l’instruction.

Genèse 18 versets 18-19.

  • Abraham deviendra certainement une nation grande et puissante, et en lui seront bénies toutes les nations de la terre.
    Car je l’ai choisi, afin qu’il ordonne à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l’Éternel, en pratiquant la droiture et la justice, et qu’ainsi l’Éternel accomplisse en faveur d’Abraham les promesses qu’il lui a faites…

Parce qu’Abraham savait comment transmettre l’instruction de Dieu à ses enfants, c’est ce qui a contribué à ce qu’il devienne une « nation grande et puissante » et qu’il soit béni !

Le livre des Proverbes commence avec cette injonction :

Proverbes 1 versets 8-9.

  • Écoute, mon fils, l’instruction de ton père, Et ne rejette pas l’enseignement de ta mère; Car c’est une couronne de grâce pour ta tête, Et une parure pour ton cou.

Le père a donc le rôle d’instruire ses enfants dans des principes de valeurs et dans la connaissance de Dieu.

L’enfant qui rejette ce qu’il enseigne ne prendra pas un bon chemin :

Proverbes 15 verset 5.

  • L’insensé dédaigne l’instruction de son père, Mais celui qui a égard à la réprimande agit avec prudence.

Et souvent, si un enfant rejette les bonnes valeurs, il donnera du chagrin à sa famille :

Proverbes 17 verset 25.

  • Un fils insensé fait le chagrin de son père, Et l’amertume de celle qui l’a enfanté.

Nous avons plus que notre père « terrestre ». Nous avons aussi un Père céleste – du moins, pour ceux qui ont accepté Jésus dans leur cœur :

2 Corinthiens 6 verset 18.

  • Je serai pour vous un père, Et vous serez pour moi des fils et des filles, Dit le Seigneur tout puissant.

Dieu, dans l’Ancien Testament, s’est contenté de donner la loi en disant que si on l’observait on serait béni et dans le cas contraire maudis. Mais il faut le comprendre dans le sens « si tu fais bien, tu réussiras, si tu fais mal, tu échoueras ! ».

Il a juste ajouté – comme pour nous inciter à prendre la bonne direction « choisi la vie » !

Deutéronome 30 verset 19.

  • J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre: j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité,

En gros, on récolte ce que l’on sème !

Hitler a voulu contrôler toutes les générations dès l’école….

Avez-vous remarqué que c’est souvent une minorité qui cherche à prendre le contrôle d’une majorité ?

C’est la peur qui pousse un petit groupe à imposer son idéologie au plus grand nombre… comme Pharaon qui a réduit Israël à l’esclavage pour deux raisons :

  • Les israélites étaient plus nombreux. Le pharaon craignait qu’ils ne se retournent contre le système égyptien (au lieu de voir l’avantage). La peur du nombre. L’esclavagisme était un moyen pour les contrôler et pour réduire leur nombre (avec une politique de contrôle des naissances en parallèle).
  • Les occuper à autre chose. L’esclavagisme épuisait leur force et réduisait leur temps à penser à ce que le pharaon appelait « de vaines choses ».

Exode 5 verset 9.

  • Que l’on charge de travail ces gens, qu’ils s’en occupent, et ils ne prendront plus garde à des paroles de mensonge.

Que faut-il retenir ?

Comme on le dit si souvent, « aimer, c’est prendre un risque ».

Mais le risque est-il grand si l’État continue de valider les acquis par des contrôles de connaissance (examens scolaires) ?

Voulons-nous « formater » tout le monde pour n’avoir qu’une seule croyance ? Pensez-vous que ce serait vraiment de la liberté et que tout le monde y consentirait ?

La nature humaine est souvent régie par la peur de l’autre.

Notre Père céleste, Lui, règle les choses à la racine : notre nature qu’Il désire changer (ce que l’on appelle la nouvelle naissance).

Il désire plus que nous inculquer les bonnes valeurs : Il désire vivre en nous en nous communiquant Sa vie et Sa grâce par l’Esprit de Jésus Christ !

2 Jean 1 verset 3.

  • que la grâce, la miséricorde et la paix soient avec vous de la part de Dieu le Père et de la part de Jésus Christ, le Fils du Père, dans la vérité et la charité!

Le seul remède contre la peur, c’est laisser l’amour de Dieu nous envahir.

Qu’en pensez-vous ?

 

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Vous trouverez plus de détails, les références et les sources dans la section ci-dessous « En savoir plus… ».

Sources externes

Référence (1)

Source : Reproduction partielle W. Michalka (Hrsg.) Deutsche Geschichte 1933-1945. Dokumente zur Innen – und Auβenpolitik, Fischer Taschenbuch Verlag, 1993, page 91.

Venant de : « L’éducation totalitaire » de Gilbert Krebs p157-175 – Etat et Société sous le IIIe Reich – L’éducation totalitaire – Presses Sorbonne Nouvelle –  books.openedition.org pages psn/5820 ?lang=fr

Articles:

En Français

  • Liberteeduction (.com) – L’école à la maison fut interdite en Allemagne par le 3ème
  • Liberteeduction (.com) – En 1881, Jules Ferry défendait l’école à la maison.

Vidéos à rechercher (*):

En Français

  • YouTube – Joseph Prince – Vivre sans stress

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  • (*) Les liens Youtube ne sont pas autorisés sur le texte d’un article. Il faut faire une recherche dans Youtube en utilisant les informations de la section ‘Vidéos à rechercher’.
  • Image mise en avant : drapeau nazi : Image personnelle. Image des enfants provient de la bibliothèque Pixabay disponible dans l’Affinity et qui sont des images gratuites.

2 réflexions sur “L’école à la maison sous Hitler

  • Elizabeth Hervat

    Bonjour, j’ai adorée cette article qui parle de école et Hitler. Cela m’a éclairé de comment le pouvoir du mal à fait tant de dégâts. Les enfants étaient conditionnés à l’école.
    Merci beaucoup pour ce bel article.

    Répondre
    • Merci beaucoup pour cet encouragement. L’histoire est riche en informations et elle a tendance à se répéter !

      Répondre

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