La technique de pollinisation d’Albius

Gemmes

Un jeune garçon alors seulement âgé de 12 ans va révolutionner l’économie de l’île sur lequel il vivait alors qu’il était un esclave. En effet, il va donner son nom à un procédé de pollinisation de la vanille.

Mais qui est ce jeune homme ?

Regardons ensemble.

Son histoire

Edmond Albius est né en août 1829 sous ce qui semblerait de mauvais hospices : il devient dès sa naissance, orphelin et esclave ! Rien ne le destinait à donner un jour son nom à un procédé de pollinisation.
Sa mère meurt en couche et il ne connu jamais son père, un prénommé Pamphile, qui se serait peut-être enfui à sa naissance.
C’est son maître, Féréol Bellier Beaumont qui s’occupe de lui en tant que maître. Mais il est bienveillant envers ce nouveau-né et il l’éduque personnellement, l’initiant à l’horticulture et à la botanique dès son plus jeune âge.

Les planteurs de l’époque n’arrivaient pas à résoudre un problème : la vanille avait été importée sur l’île par des colons français dans les années 1820. Seulement voilà : il n’y avait pas sur utiliser des feuilles d’herbe ou de fins morceaux de bois pour soulever le couvercle de la fleur et plier la partie mâle, permettant ainsi au pollen d’entrer en contact avec la partie femelle. cette île, d’insectes ni d’abeilles capables de polliniser les fleurs de vanille.
Edmond, curieux d’esprit, s’intéresse à ce problème et il n’a que douze ans lorsqu’il découvre un procédé bien plus facile à faire et rapide que celui qui avait été découvert précédemment par Charles Morten en 1836.
Sa méthode s’inspire, en fait, de celle utilisée manuellement pour polliniser la courge et que son bienfaiteur lui aurait apprise. Et ce n’est pas compliqué : juste utiliser des feuilles d’herbes ou de fins morceaux de bois pour soulever le rabat de la fleur (rostellum) après avoir écarté les sépales (pétales) et insérer la partie mâle pliée. De cette manière, le pollen entre en contact avec la partie femelle. C’est une étape qui doit être rapidement effectuée après l’ouverture de la fleur – idéalement dans les premières heures de la journée.
Plus tard, la base de la fleur de vanillier s’allonge et penche vers le bas pour former la gousse verte de la vanille. Il faut attendre environ deux mois pour que la fleur sèche et tombe : la gousse de vanille atteint sa taille définitive. Huit à neuf mois plus tard, la gousse de vanille est prête à être récoltée.

Seulement sept ans après son invention, l’économie de l’île de La Réunion commencera à se faire connaître en produisant ses premières dizaines de kilos. Ils adopteront ensuite le procédé Loupy inventé par Floris et verront les exportations de vanille grimper pour passer de 267 kilos en 1853 et au-delà de trois tonnes en 1858.
C’est ainsi que l’île va devenir le premier producteur mondial de vanille, rapportant presqu’autant que le sucre à la fin du XIXème siècle (200 tonnes en 1898). En 1898, l’île récolte plusieurs Grands Prix aux Expositions Universelles de 1867 et de 1900.

Seulement, l’idée que ce soit un enfant exclave qui est découvert le premier procédé ne plaît pas. Jean-Michel-Claude Richard, un botaniste, prétendra lui avoir enseigné cette technique deux à quatre ans plus tôt. Heureusement, le naturaliste Eugène Volcy Focard et d’autres, viendront au secours d’Edmond pour qu’on ne lui vole pas la paternité de cette découverte. Cela n’empêchera pas, malheureusement, à d’autres rumeurs de persister : comme celle qui insinuerait qu’Edmond était blanc !

Lorsque l’esclavage sera aboli en 1848, Edmond Albius deviendra libre mais ne retirera aucun profit de son invention qui fera plutôt la fortune des planteurs. Il mourra seul et dans la misère en 1880, à seulement 51 ans.

Des années plus tard, son histoire sera mise en avant par deux œuvres :
Celle de l’écrivain Michaël Ferrier qui lui rendra hommage, en 2010, dans le dernier chapitre de son livre ayant pour titre : « Sympathie pour le Fantôme à Edmond Albius » (1).
Celle d’un court-métrage animé dédié à l’histoire d’Edmond Albius, fait par l’écrivain-dessinateur Mickaël Joron.

Le procédé de pollinisation de la vanille découvert par Edmond Albius est toujours utilisé aujourd’hui…

Selon la Bible

La Bible rend hommage à Joseph qui fut vendu par ses frères comme esclave. Il connut bien des péripéties : faussement accusé de tentative de viol sur la femme de son maître, il fut mis en prison pour une durée indéterminée. Mais Dieu honora son intégrité et il sortir de prison du jour en lendemain, recommandé par un ex-prisonnier auprès de Pharaon, qui avait besoin d’une personne capable d’interpréter deux rêves qu’il avait faits – un don que Dieu lui avait donné (2).

La Bible enseigne aussi que l’on peut avoir la mentalité d’un esclave :
Dieu n’a pas vu Joseph comme un esclave, mais comme quelqu’un qui était prospère alors qu’il n’avait rien !

Genèse 32 verset 9a.

• L’Éternel fut avec lui, et la prospérité l’accompagna;

Et malgré des années vécues en tant qu’esclave, les dons et appel de Dieu pour la vie de Joseph finirent par se manifester. (2)

Celui qui est sage n’est pas celui qui se trouve dans une impasse, mais celui qui sait ce qu’il a dans son cœur.

Ecclésiaste 10 verset 7.

• J’ai vu des esclaves sur des chevaux, et des princes marchant sur terre comme des esclaves.

Ce verset montre un paradoxe : l’esclave monte à cheval alors que le prince marche comme un esclave.
Celui qui est sensé être esclave voit le succès et le prince ne voit que sa pauvreté.

On est, on agit selon ce que l’on a dans son cœur :

Proverbes 23 verset 7.

• Car il est comme les pensées de son âme.

Que faut-il retenir ?

Le destin d’Edmond Albius est triste puisqu’il finit, oublié de tous et dans la misère sans avoir pu recevoir une partie financière de son invention.

Il fait penser à l’homme pauvre décrit dans ce passage :

Ecclésiaste 9 versets 14-16.

• Il y avait une petite ville, avec peu d’hommes dans son sein; un roi puissant marcha sur elle, l’investit, et éleva contre elle de grands forts.
  Il s’y trouvait un homme pauvre et sage, qui sauva la ville par sa sagesse. Et personne ne s’est souvenu de cet homme pauvre.
  Et j’ai dit: La sagesse vaut mieux que la force. Cependant la sagesse du pauvre est méprisée, et ses paroles ne sont pas écoutées.

La vie ici-bas peut vraiment être cruelle. Mais Dieu a vu ce qu’il a fait et un jour, il recevra sa rétribution. (3)

Matthieu 16 verset 27.

• Car le Fils de l’homme doit venir dans la gloire de son Père, avec ses anges; et alors il rendra à chacun selon ses oeuvres.

En attendant, il a été une bénédiction pour sa nation !

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