La triple donation de la France

Gemmes

Savez-vous que la France a été donnée légalement trois fois à…. Chut ! Nous vous laissons deviner ! Ou voulez-vous en savoir plus sur ce morceau de l’histoire ?

Le début de l’histoire

Nous sommes le 13 février 1429. La France n’est qu’un amalgame de territoires que l’on peut diviser en deux zones principales. Au Nord, nous avons Paris comme capitale avec le territoire jusqu’en Aquitaine qui est contrôlé par le roi d’Angleterre, Henri VI. Au Sud, nous avons Charles VII, surnommé « le petit roi de Bourges » qui a le reste du territoire.

Pourtant, ce dauphin ne fait pas l’unanimité. Il est fils du roi surnommé « Charles le fou » et fut, en plus, déshérité par sa mère, l’écartant ainsi du trône au profit du roi d’Angleterre. Nos livres d’histoires le présente comme quelqu’un d’indécis, voir benêt alors que ses contemporains l’ont surnommé le «bien-servi » à cause  qu’il avait un don pour juger les hommes.

La France d’alors n’a donc rien à voir avec celle d’aujourd’hui !

Mais, ce qui nous intéresse, c’est ce qui se passe dans un tout petit village de Lorraine. A Domrémy, une jeune fille d’une douzaine d’années appelée Jeanne est en train d’écouter : des voix lui demandent de « bouter » les anglais hors de France et d’aider Charles VII à devenir le seul roi légitime des deux territoires.

Une mission qui doit changer la destinée de la France qui est donnée à une jeune fille au fin fonds d’un village ?

Le « roi », qui n’est alors que dauphin, se trouve à Chinon. Ce n’est pas la porte à côté.

Qu’à cela ne tienne ! Elle convainc le capitaine de Vaucouleurs – Robert de Baudricourt – Seigneur dans sa région, d’organiser une entrevue avec le dauphin. Inutile de dire qu’on voulut la faire retourner à ses corvées d’épluchages de légumes !

Pour raccourcir l’histoire, elle réussit à convaincre des gens influents qui, à leur tour, firent jouer leurs relations pour approcher et convaincre le dauphin de voir « cette pucelle ».

Et cette manigance marcha !

C’est en ce jour du 13 février 1429 qu’elle arriva à Vaucouleurs pour rencontrer le dauphin. Ce dernier la reçue 12 jours plus tard, le 25 février. Mais il est méfiant : il veut lui soumettre à un petit test pour savoir si cette jeune fille est envoyée par Dieu ou pas. Il va donc se mêler à ses courtisans, vêtu comme eux en laissant une autre personne se faire passer pour lui, habillé en conséquence.

A la stupeur générale, Jeanne entre et se dirige directement vers lui, fait sa révérence et se présente :

• « Gentil Dauphin, j’ai nom Jeanne la Pucelle ; et vous mande le Roi des cieux, par moi, que vous serez sacré et couronné dans la ville de Reims (…) Baillez-moi gens pour que je fasse lever le siège d’Orléans et vous mène sacrer à Reims. C’est le plaisir de Dieu que nos ennemis les Anglais s’en aillent en leur pays. »

La triple donation

Ils vont se rencontrer une deuxième fois le 21 juin 1429 à l’abbaye de Saint Benoit sur Loire.

Et c’est en ce lieu que va se dérouler un acte politique hors du commun : une triple donation de la France.

Jeanne fait une demande assez osée au dauphin : Elle lui demande de promettre de lui donner ce qu’elle va lui demander ! Le dauphin est plutôt surpris de cette audace, hésite, puis il accepte.

Jeanne poursuit :

• « Sire, donnez-moi votre royaume ! »

Le dauphin est choqué, l’entourage se met à murmurer…. Charles réfléchit : il a fait une promesse devant tout le monde, elle semble venir de Dieu… Alors il lui répond :

• « Jehanne, je vous donne mon royaume ».

C’est la première donation…

Quoi ? Jeanne est reine de France ? Mais Jeanne veut plus… Elle exige que cette donation soit rédigée en acte notarié en bon et due forme, signé par les quatre secrétaires du dauphin.

Le dauphin est gêné : donner le royaume dans un acte notarié à… une pucelle ? Mais il a le sentiment qu’il ne peut plus reculer : il s’exécute.

Comme pour enfoncer le clou, Jeanne lui annonce : « Voici le plus pauvre chevalier de France ! Il n’a plus rien ! ».

Le dauphin n’a pas le temps de se sentir mortifié. Jeanne reprend la parole pour s’adresser d’un ton ferme aux secrétaires :

« Écrivez, dit-elle :Jehanne donne le royaume à Jésus-Christ »»

C’est la deuxième donation…

Une fois que c’est ratifié, elle fait ajouter :«Jésus rend le royaume à Charles’ »

C’est la troisième donation…

Pourquoi ces donations ?

L’explication se trouve dans un autre acte qui a été rédigé à la demande de Jeanne.

Au cours de l’été 1429, elle a envoyé un acte qui s’appelle « le Breviavrium historiale » au pape de l’époque, Martin V. Ce document se trouve toujours dans la Bibliothèque du Vatican.

Si l’on regarde les choses avec les yeux des contemporains de Jeanne :

• Le dauphin a été choisi par Dieu pour devenir le roi de France
• La royauté est dotée « du droit divin ».
• Le pays a été donné à Dieu qui l’a redonné à l’autorité instaurée par Lui : le roi.

Le lendemain de cette journée hors du commun, le dauphin se fait sacrer roi à Reims en dépit de l’opposition et de ses hésitations initiales. Jeanne fut l’élément déclencheur et son soutien pour avoir le courage de passer outre ses opposants.

Selon la Bible

La Bible dit que c’est Dieu qui a organisé les frontières des pays.

Le roi -l’autorité suprême sur un pays- se doit de respecter Sa parole, sinon, il met tout le pays en danger.

Deutéronome 32 versets 8-9.

• Quand le Très Haut donna un héritage aux nations, Quand il sépara les enfants des hommes, Il fixa les limites des peuples D’après le nombre des enfants d’Israël, Car la portion de l’Éternel, c’est son peuple, Jacob est la part de son héritage.

Voici les instructions que Dieu annonça des années à l’avance à Israël ce qu’ils devraient faire lorsqu’ils se choisiraient un roi – chose que Dieu ne voulait pas au départ (voir 1 Samuel 8).

Deutéronome 17 versets 14 à 20.

• Lorsque tu seras entré dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne, lorsque tu le posséderas, que tu y auras établi ta demeure, et que tu diras: Je veux mettre un roi sur moi, comme toutes les nations qui m’entourent, -tu mettras sur toi un roi que choisira l’Éternel, ton Dieu, tu prendras un roi du milieu de tes frères, tu ne pourras pas te donner un étranger, qui ne soit pas ton frère.
  Mais qu’il n’ait pas un grand nombre de chevaux; et qu’il ne ramène pas le peuple en Égypte pour avoir beaucoup de chevaux; car l’Éternel vous a dit: Vous ne retournerez plus par ce chemin-là
  Qu’il n’ait pas un grand nombre de femmes, afin que son coeur ne se détourne point; et qu’il ne fasse pas de grands amas d’argent et d’or.
  Quand il s’assiéra sur le trône de son royaume, il écrira pour lui, dans un livre, une copie de cette loi, qu’il prendra auprès des sacrificateurs, les Lévites.
  Il devra l’avoir avec lui et y lire tous les jours de sa vie, afin qu’il apprenne à craindre l’Éternel, son Dieu, à observer et à mettre en pratique toutes les paroles de cette loi et toutes ces ordonnances; afin que son coeur ne s’élève point au-dessus de ses frères, et qu’il ne se détourne de ces commandements ni à droite ni à gauche; afin qu’il prolonge ses jours dans son royaume, lui et ses enfants, au milieu d’Israël.

En gros, que dit Dieu ?

Le futur roi :

• Ne doit pas être un étranger, mais un membre du peuple d’Israël.
• Il ne doit pas avoir de grands nombres de chevaux (voitures ou possessions) pouvant détourner son cœur de Dieu.
• Il doit copier la Loi pour la connaître.
• Il doit lire la Loi tous les jours de sa vie. Dans la Nouvelle Alliance, cela revient à lire la Parole de Dieu (Bible). Ainsi, il craindra Dieu et veillera à mettre cette Parole en pratique. La Parole de Dieu veille sur son cœur pour qu’il ne se croit pas au-dessus des autres. Cette crainte prolongera son règne.

L’Ancien Testament – surtout les livres des Rois et de Samuel, racontent l’histoire de rois d’Israël et de Juda qui ont refusé de le faire et qui ont mis leur pays en péril.

Le roi et autres autorités qui lui sont soumises (juges, sacrificateurs, lévites, prophètes) sont responsables du bien-être des gens du pays. Leurs décisions et actions vis-à-vis de Dieu et de Sa Parole déterminent leur futur.

Que faut-il retenir ?

Si l’on regarde les choses avec les yeux des contemporains de Jeanne :

• Le dauphin a été choisi par Dieu pour devenir le roi de France
• La royauté est dotée « du droit divin ».
• Le pays a été donné à Dieu qui l’a redonné à l’autorité instaurée par Lui : le roi.

Le lendemain de cette journée hors du commun, le dauphin se fait sacrer roi à Reims en dépit de l’opposition et de ses hésitations initiales. Jeanne fut l’élément déclencheur et son soutien pour avoir le courage de passer outre les opposants du roi et les siens.

Jeanne d’Arc, instrument de cette triple donation, a totalement modifié le cours de l’histoire de la France.

Mais cette triple donation a aussi inscrit un acte légal dans la cour des hommes et celle de Dieu : la donation de la France à Dieu sous l’autorité d’un roi.

Est-ce toujours valable aujourd’hui ? Tout dépend ce que l’on croit au sujet de la Révolution française…

La Bible, quant-à-elle, nous averti des dérives que le pouvoir peut avoir sur le peuple et quelles sont les instructions pour les éviter au maximum… Avons-nous de telles soupapes de sécurité de nos jours?

Nous vous laissons réfléchir.

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