La lettre d’Anatole France sur la folie meurtrière

Gemmes

Une lettre d’Anatole France, un écrivain engagé connu au XIXème siècle, fut publiée dans le journal « l’Humanité » où il était rédacteur après la 1^ère guerre mondiale.

Ses paroles semblent encore résonner de nos jours…

Contexte

Au début de la Première Guerre mondiale, Anatole France réagit comme tout citoyen pourrait le faire face à une menace externe. Rédacteur alors au journal « l’Humanité, » il écrivait des articles sur un ton patriotique et guerrier.

Mais il finit par le regretter au point d’adresser une lettre au directeur du journal l’Humanité, Marcel Cachin. Ce dernier la fera paraître dans son journal dans l’édition du 18 juillet 1922.

Extraits de cette lettre (1)

Anatole France dénonce « une guerre des idées » où la société semble se diviser en deux groupes :

• « Les maîtres » ayant usines, journaux et banques – c’est-à-dire les moyens de production, les moyens de communication et le contrôle sur le système financier.
• « Les autres »– les victimes, souvent ignorant ce qui se passe.

Le premier groupe semble mener la danse. Voici ce qu’il dit d’eux :

• « on y verra notamment (ce dont nous avions déjà tous deux quelque soupçon) que la guerre mondiale fut essentiellement l’œuvre des hommes d’argent, que ce sont les hauts industriels des différents États de l’Europe qui, tout d’abord, la voulurent, la rendirent nécessaire, la firent, la prolongèrent. Ils en firent leur état, mirent en jeu leur fortune, en tirèrent d’immenses bénéfices et s’y livrèrent avec tant d’ardeur, qu’ils ruinèrent l’Europe, se ruinèrent eux-mêmes et disloquèrent le monde. »

Ces « hauts industriels » veulent la guerre ? Mais quelle est leur motivation ? Anatole continue :

• « Eux aussi, leur insatiable appétit exige qu’on jette au feu, sans relâche, dans la paix, dans la guerre, et toutes les richesses du sol, et tous les fruits du travail, et les hommes, oui, les hommes mêmes, par troupeaux, par armées, tous précipités pêle-mêle dans la fournaise béante, afin que s’amassent à leurs pieds les lingots, encore plus de lingots, toujours plus de lingots… Oui, voilà bien leur emblème, leurs armes parlantes, à leur image. »

Ils utilisent leurs moyens de communication pour propager leurs idées qui convainc les gens de haïr un autre « peuple » – celui que l’on désigne comme ennemi.

Et c’est « un état d’esprit qui conduit la France, avec l’Europe entière, à sa ruine totale ». Il cite Michel Corday qui a dit « l’esprit de vengeance et de haine est entretenu par les journaux. ».

Et c’est ainsi que l’on fait passer la haine pour… une vertu !

Et Anatole France s’en désole :

• « Quelle étrange manie ! Je ne sais pas trop si nous commençons à en guérir. Je l’espère. »

De gauche, il met pourtant son espoir dans une Europe unie. Il est un des rares appartenant à l’Académie française d’être Dreyfusard. Il reste ouvert aux idées et n’hésite pas à prendre position sur des sujets qui le met en porte-à-faux avec ceux dit « de gauche ». Pendant le procès de Zola, il se présente en tant que « témoin moratoire ». Il se liera d’amitié avec Jaurès. Mis de plus en plus à l’écart par ses « ex-amis » de l’Académie française et des autres qui pointent du doigt ses prises de positions, il finit par écrire des articles dans Le Figaro.

Selon la Bible

Lorsqu’Israël s’établit dans « la Terre promise », ils n’eurent pas de rois pendant des années. Il n’y avait que des juges, des personnes suscitées par Dieu pour juger les conflits au sein du peuple et des fois pour les mener au combat. On peut lire leurs histoires dans le Livre de Juges.

Mais Israël finit par se lasser de ces juges et exigea un roi pour faire « comme les autres nations ». Cette demande déplut fortement au prophète Samuel, alors juge sur le pays :

1 Samuel 8 versets 6-9.

• Samuel vit avec déplaisir qu’ils disaient: Donne-nous un roi pour nous juger. Et Samuel pria l’Éternel.

L’Éternel dit à Samuel: Écoute la voix du peuple dans tout ce qu’il te dira; car ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est moi qu’ils rejettent, afin que je ne règne plus sur eux.

Ils agissent à ton égard comme ils ont toujours agi depuis que je les ai fait monter d’Égypte jusqu’à ce jour; ils m’ont abandonné, pour servir d’autres dieux.

Écoute donc leur voix; mais donne-leur des avertissements, et fais-leur connaître le droit du roi qui régnera sur eux.

Apparemment, cette demande – celle d’être gouverné par un roi – comme les autres nations -, n’était pas la volonté de Dieu.

La Bible montre clairement que Dieu considère cette demande comme résultant de leurs penchants pour d’autres dieux. Pour résumer, Israël ne veut plus que Dieu règne sur eux !

Cela ne prit pas Dieu de court puisqu’Il avait déjà anticipé cette demande AVANT qu’ils n’entrent dans la Terre promise :

Deutéronome 17 versets 14-15.

• Lorsque tu seras entré dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne, lorsque tu le posséderas, que tu y auras établi ta demeure, et que tu diras: Je veux mettre un roi sur moi, comme toutes les nations qui m’entourent, – tu mettras sur toi un roi que choisira l’Éternel, ton Dieu, tu prendras un roi du milieu de tes frères, tu ne pourras pas te donner un étranger, qui ne soit pas ton frère.

En gros, Dieu dit en substance : « Vous voulez un roi ? Ok ! Mais ce sera Moi qui le choisirait ! »

Dieu voulait limiter les dégâts !

Mais Il prit le temps de les avertir des conséquences de ce « changement de régime » :

1 Samuel 8 versets 11-20.

• Il dit: Voici quel sera le droit du roi qui régnera sur vous. Il prendra vos fils, et il les mettra sur ses chars et parmi ses cavaliers, afin qu’ils courent devant son char; il s’en fera des chefs de mille et des chefs de cinquante, et il les emploiera à labourer ses terres, à récolter ses moissons, à fabriquer ses armes de guerre et l’attirail de ses chars.
  Il prendra vos filles, pour en faire des parfumeuses, des cuisinières et des boulangères.
  Il prendra la meilleure partie de vos champs, de vos vignes et de vos oliviers, et la donnera à ses serviteurs.
  Il prendra la dîme du produit de vos semences et de vos vignes, et la donnera à ses serviteurs.
  Il prendra vos serviteurs et vos servantes, vos meilleurs bœufs et vos ânes, et s’en servira pour ses travaux.
  Il prendra la dîme de vos troupeaux, et vous-mêmes serez ses esclaves.
  Et alors vous crierez contre votre roi que vous vous serez choisi, mais l’Éternel ne vous exaucera point.
  
  

Pour résumer, le roi prendra ce qu’il Y A DE MEILLEUR dans les ressources et mettra les gens talentueux du pays à SON service !

On se dit que le peuple va changer d’avis devant les côtés négatifs.

Mais « non », voici ce qui se passa (versets 19,20).

• Le peuple refusa d’écouter la voix de Samuel. Non! dirent-ils, mais il y aura un roi sur nous, et nous aussi nous serons comme toutes les nations; notre roi nous jurera il marchera à notre tête et conduira nos guerres.

Les livres 1 et 2 de Rois et Chroniques décrivent la vie de ces rois qui se succédèrent. Certains cherchèrent à établir la justice, l’ordre ; d’autres, au contraire, furent mauvais et instaurèrent le paganisme, la prostitution et la corruption.

Israël est un archétype : Israël, c’est « nous », en fait. Lorsque nous laissons Dieu régner dans notre vie, Sa justice se manifeste. Lorsqu’au contraire, nous nous laissons aller à nos penchants, nous manifestons des œuvres charnelles dont nous ne sommes pas fiers ! Certains peuvent aller jusqu’à le rejeter complètement…

Mais Jésus est venu avec une Bonne Nouvelle : celle de devenir le Roi dans notre vie. Lui seul est le Roi des Rois (2) !

Israël avait en fait rejeté le règne de Dieu sur leur vie, mais Jésus nous invite à Le laisser régner dans la nôtre !

Jésus invite chacun de nous à laisser Dieu le Père à régner dans notre vie et notre pays !

Matthieu 6 versets 9-10.

• Voici donc comment vous devez prier: Notre Père qui es aux cieux! Que ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Et Son offre consiste à régner dans la vie PAR Lui :

Romains 5 verset 17.

• Si par l’offense d’un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par Jésus Christ lui seul.

Quelle est la différence entre l’époque des juges et rois et celle que Jésus offre ?

Lorsque l’humanité a chuté, la mort a régné dans notre monde. Cette mort a entériné un mode de fonctionnement dans l’être humain : une loi de mort et du péché qui fait que, plus on essaie d’être juste par nos propres efforts, moins on y arrive. On peut arriver, de temps en temps, à faire de bonnes choses, mais JAMAIS à être parfait comme Dieu le voudrait !

C’est la raison pour laquelle Dieu a envoyé Son fils unique : pour que ceux qui reçoivent la grâce de Jésus (Son Esprit), avec Son don de justice (de faire tout ce qui est juste), puissent régner dans la vie !

Dieu a envoyé Jésus pour payer nos fautes à notre place à la croix. En échange, Il nous a donné Sa justice et Son Esprit pour qu’Il vive à travers nous ! Cela ne veut pas dire que nous soyons encore parfaits « ici-bas », mais nous apprenons à le connaître et à Le laisser agir dans notre vie. Car c’est Jésus qui devient notre Justice. (4)

Que faut-il retenir ?

Dieu a, depuis la chute de l’humanité, languit que cette dernière revienne à Lui pour qu’Il puisse régner à nouveau, non seulement dans notre vie, mais dans notre pays.

Jésus nous offre cette possibilité si on Le laisse devenir notre Seigneur et Roi dans notre vie !

Les gouvernements humains auront toujours un côté imparfait et le danger de se corrompre, mais Dieu promet « une nouvelle Terre et de nouveaux cieux » (4) à la fin des temps.

Jésus nous a prévenu qu’à la fin des temps il y aurait des bruits de guerres et des guerres :

Marc 13 verset 7.

• Quand vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres, ne soyez pas troublés, car il faut que ces choses arrivent. Mais ce ne sera pas encore la fin.

Il y aura toujours une folie meurtrière tant que le Royaume de Dieu n’est pas totalement établi sur Terre (5).

Cela n’empêche pas que l’on doit, en tant que Croyant, prier pour son pays – au contraire ! (6)

2 Chroniques 7 verset 14.

• Si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s’humilie, prie, et cherche ma face, et s’il se détourne de ses mauvaises voies, -je l’exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son pays.

De cette fameuse lettre, l’histoire retiendra un extrait qui deviendra une citation célèbre :

• « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels »

Pensez-vous que c’est toujours vrai aujourd’hui ?

La proposition de Dieu n’est-elle pas meilleure ?

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