Des capteurs dans votre cerveau

Gemmes

Une scientifique répondant au nom de Nita Farahany nous explique que des sociétés sont en train d’intégrer des capteurs cérébraux dans des écouteurs et d’autres appareils qui surveilleront bientôt notre activité cérébrale.

De quelle manière est-ce que cela va affecter notre quotidien ?

Suivez-moi !

De quoi s’agit-il ?

Qui est Nita Farahany ?

Tout d’abord, qui est Nita Farahany ?

Nita est une auteure irano-américaine et professeure émérite. Elle enseigne actuellement le droit et la philosophie à Université Duke. Elle est directrice et fondatrice de « Initiatives Duke pour la Science et la Société » et dirige le Programme de Maîtrise en Politique et d’Applications Ethiques.

Elle est présente dans de nombreux comités, conseils et autres groupes dans le domaine du droit des technologies émergentes et de la bioéthique.

Le Président Obama l’a nommée en 2010, à la Commission présidentielle pour l’Etude des Questions de Bioéthique.

Elle est l’experte en Réseaux du World Economic Forum.

Présentations des capteurs cérébraux?

Lors d’une conférence faite au Word Economic Forum (1), Nita explique le rôle de capteurs cérébraux.

Il s’agit de capteurs miniaturisés qui sont en train d’être intégrés dans beaucoup de nos appareils quotidiens.

Pour remettre les choses dans leur contexte, il faut savoir, que jusqu’à présent, il y avait seulement un nombre restreint d’entreprises qui s’étaient penchées sur les phénomènes de « pleine conscience » et de « méditation ».

En effet, lorsque nous pensons ou méditions, notre cerveau émet des ondes mais avec une résolution qui est assez faible : les chercheurs dans ce domaine arrivaient avec difficulté à capter ces ondes avec leurs appareils.

Mais grâce aux progrès techniques apportés par l’IA (Intelligence Artificielle) et aux techniques de miniaturisation, il existe désormais des capteurs dits « cérébraux » capables de détecter mais surtout d’interpréter l’activité électrique du cerveau.

Cette percée a permis à un plus grand nombre d’entreprises technologiques importantes de commencer à investir dans ce domaine. Avec le potentiel qu’offre ces capteurs, elles y voient un énorme marché innovateur qui en est qu’à ses débuts.

Ces capteurs ont déjà commencé à être intégrés à nos objets du quotidien tels que :

• Ecouteurs
• Des tatouages faits derrière les oreilles
• Montres
• Casques audios

Et la liste ne s’arrête certainement pas là…

En captant les ondes cérébrales du cerveau d’un humain, le but est d’interpréter la pensée et de pouvoir lancer des commandes comme, par exemple, passer d’une vidéo à une audio de manipuler les mouvements d’une souris, d’un fauteuil roulant etc.

Ces capteurs détectent si vous êtes fatigués, manquez d’attention ou si vous êtes en train de rêvasser.

Cette fonction, couplée avec la réalité virtuelle, donne la capacité à quelqu’un de faire des actions dans ce monde irréel.

Un monde de rêve ?

« Un monde de rêve ». C’est de cette manière que le Word Economic Forum présente le potentiel de ces capteurs cérébraux dans une courte vidéo montrée lors d’une conférence en 2023 (2)

Cette vidéo (un dessin animé) montre une jeune femme assise devant son ordinateur. Les capteurs cérébraux captent ses pensées, la musique qu’elle est en train de jouer dans sa tête. Et tout ce à quoi elle pense s’affiche sur l’écran de son ordinateur.

Les capteurs détectent aussi ses émotions – le stress d’une présentation à faire pour bientôt – le temps imparti approchant à grands pas. Lorsque le seuil de stress est atteint, une alerte s’affiche sur l’écran lui demandant de faire une pause.

Mais cela ne s’arrête pas là. Ces capteurs analysent aussi les liens entre les pics de stress ou autres émotions et les activités au moment de l’enregistrement.

La vidéo montre aussi un de ses collègues qui est arrêté par la police : ils ont détecté qu’il a commis un crime. La police compare alors ses ondes cérébrales avec celles de ses collègues pour savoir qui d’autre était impliqué dans ce crime !

On pense immédiatement au film « Inception » sorti en 2010 : l’histoire d’un voleur capable de s’approprier des secrets les plus enfouis chez ses victimes rien qu’en rêvant, étant particulièrement sensible pour capter ce genre d’informations extra sensorielles.

Une technologie qui existe déjà

Lorsque la vidéo se termine, Nita reprend la présentation et annonce que cette technologie existe déjà !

Elle explique qu’il s’agit d’une technologie capable de décoder les activités cérébrales du cerveau.

Les informations recueillies par les capteurs, couplées avec l’utilisation de l’Intelligence Artificielle, peuvent révéler des schémas de pensée, les émotions associées à des activités diverses.

Ils peuvent désormais capter les phases dans lesquelles nous nous trouvons.

Mais aussi… capter les mots, les images auxquelles nous pensons. Comme les visages que l’on observe, le code pin de notre téléphone, notre numéro de compte bancaire si nous sommes en train d’y penser…

Si vous n’avez pas encore peur, voici ce qu’elle précise : ils sont capables de capter les ondes cérébrales dans tout le corps au point de prendre le contrôle sur vos membres comme vos bras, vos mains pour les mouvoir.

Si on y réfléchit, le côté positif, c’est qu’une personne ayant perdu l’usage de ses membres va être ravie de cette nouvelle : d’avoir la possibilité de mouvoir ses membres inertes par la pensée. Mais la mauvaise nouvelle est que l’être humain est désormais totalement piratable !

Mais Nita reste optimiste et tient à présenter le côté positif de ces capteurs. Le futur « excitant » qui nous est annoncé est que nous pourrons interagir avec tous les objets connectés autour de nous rien qu’en utilisant nos ondes cérébrales.

Elle admet, quand même, que cela peut être effrayant par certains aspects (non, c’est vrai ?).

Mais cette avancée technologique va remettre en question toute notre relation avec ce qui nous entoure et les autres.

Et hop ! Elle lance une nouvelle vidéo sur les interfaces neurales. Cette vidéo explique que c’est le cerveau qui envoie des commandes aux membres du corps sous forme d’ondes cérébrales qui se manifestent tout simplement sous forme d’ondes électriques. Avec une simple montre dotée de capteurs cérébraux, on pourra contrôler le curseur de notre ordinateur.

Ah… Donc nous n’aurons plus besoin de fils !

Des capteurs cérébraux – en priorité pour le monde professionnel

Les avantages seront d’abord perceptibles dans le milieu professionnel pour améliorer la productivité des salariés. Pourquoi le monde du travail ? Car certaines fonctions requièrent que des personnes soient constamment sur le qui-vive, prête à agir dans des domaines qui requièrent un niveau de sécurité.

Et Tina continue en prenant comme exemple un chauffeur routier qui doit parcourir des milliers de kilomètres tout en devant avoir une conduite sûre et sans fatigue.

Si ce chauffeur routier provoque un accident, cela peut coûter en vies humaines et nuire financièrement à son employeur. Mais on peut éviter ce genre de catastrophe… Grâce à quoi ? Mais « oui » : aux capteurs ! Le chauffeur routier peut porter, par exemple, une simple casquette dotée de capteurs. Ces derniers pourront détecter, en temps réel, son état de fatigue et donner l’alerte avant même qu’un incident puisse arriver.

Ces capteurs sont donc pour rendre notre monde plus sûr !

Ahhhh ! Nous voilà (non) rassurés !

Mais oui, être surveillés constamment, comme en Chine qui utilise déjà ces capteurs dans les écoles pour détecter si les élèves sont attentifs ou non aux leçons et qui envoient automatiquement un rapport aux parents lorsque ce n’est pas le cas (2).

Rien de stressant, n’est-ce pas ?

Mais revenons à Tina. Elle continue en disant que ces capteurs ne se contentent pas de connaître notre état de fatigue. Ils sont capables de savoir quel type d’activité vous êtes en train de faire : si c’est une tâche répétitive, une analyse d’information, une programmation ou « autre » – comme le salarié (malchanceux) qui fait une pause en surfant sur les réseaux sociaux !

Tina se veut rassurante : elle souhaite que cette technologie reste entre les mains des salariés pour qu’ils surveillent leur productivité. Les gentils petits capteurs peuvent vous envoyer un petit frisson lorsque vous commencez à piquer du nez. N’est-ce pas touchant ?

Cette technologie devrait être utilisée pour rendre le milieu professionnel plus réactif. Ne pas oublier que les robots font aussi leur arrivée dans le monde du travail avec l’Intelligence Artificielle – pour notre bien aussi.

Et Tina de nous donner cet exemple si… comment dire ? « excitant » pour qu’il y ait plus de productivité ?

Par exemple, dans une usine, un robot qui reçoit l’information des capteurs émis par les ouvriers. Il pourra leur envoyer des ondes de petits « stress » pour les inciter à travailler à la bonne cadence. Mais l’inverse est aussi prévue : envoyer des ondes apaisantes si la charge émotionnelle ou de stress est trop élevée.

Nous voilà totalement rassurés ! (si, si !).

Un progrès selon Tina : celui d’avoir un monde du travail où le bien-être est amélioré et plus sécurisé. Les robots seront là pour équilibrer le niveau de stress et émotionnel des ouvriers et salariés.

C’est ce qu’elle appelle de « l’ergonomie cognitive » avec pour objectif de faire que chacun puisse s’adapter aux charges de stress et équilibrer son niveau émotionnel.

Un monde merveilleux où il n’y aura plus de stress !

Tina a conscience que cette technologie, entre de mauvaises mains, pourrait déclencher un monde moins merveilleux puisqu’elle peut pénétrer nos secrets les plus enfouis et découvrir notre véritable personnalité – du moins si nous cachons quelque chose ou si nous ne nous connaissons pas vraiment.

Mais Tina, là encore, se veut rassurante : « nous avons le choix » de l’utiliser de la bonne manière pour permettre aux individus d’accéder à un bien-être meilleur, améliorer leur santé en évitant des niveaux de stress et de surcharge émotionnelle.

Même si cette technologie est capable de décoder ce que l’on pense en mots et images, on peut simplement l’utiliser à un niveau inférieur.

Mais ce qu’il faut relever, c’est que l’Intelligence Artificielle continue de faire des progrès : le décodage de ce qui se passe dans un cerveau va nous rendre de plus en plus transparent !

Le besoin de prévoir un cadre législatif

Cette technologie est si puissante qu’elle implique le besoin de modifier tout notre système législatif. Car il faut désormais définir quelles sont les limites de « cette liberté cognitive » et jusqu’où on peut aller.

En effet, les humains doivent conserver « une liberté cognitive » qui inclut ces aspects :

• Préserver son libre-arbitre (volonté)
• Protéger ses pensées et fonctions mentales privées
• Avoir le droit de donner ou non l’autorisation de donner accès à ses ondes cérébrales
• Conserver sa liberté de pensée.

Les entreprises qui utiliseront cette technologie devront aussi être transparentes sur ce qu’elles collectent en terme de données. L’objectif est d’améliorer la productivité et d’augmenter le bien-être et la sécurité des salariés et de diminuer leur stress.

Selon la Bible

La bible, un vieux bouquin selon certains, décrit déjà une telle technologie : la fameuse marque de la bête qui sera mise sur la main droite ou le front des individus ; cette marque sans laquelle personne ne pourra acheter ni vendre quoique ce soit.

Apocalypse 13 versets 16-18.

• Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front, et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom.
  C’est ici la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car c’est un nombre d’homme, et son nombre est six cent soixante-six.

La Bible décrit un gouvernement mondial qui sera dirigé par celui que l’on surnomme « antichrist » (« antechrist » dans les versions récentes). Cette personne se présentera comme une sorte de Messie mais il sera, en fait, à l’opposé du véritable Messie : Jésus.

Il aura la haine de Dieu et de l’humanité et séduira beaucoup de monde en les trompant sur qui il est véritablement.

Pourquoi est-ce que cette marque serait liée aux capteurs cérébraux ? Parce que la Bible précise que :

Apocalypse 14 versets 8-10.

• (…) Si quelqu’un adore la bête et son image, et reçoit une marque sur son front ou sur sa main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l’agneau.

Toutes les personnes qui auront reçu la marque de la bête ne pourront pas être sauvées. Pourquoi ? Parce qu’elles n’auront plus de libre arbitre : leur cerveau sera sous le contrôle total de cette marque gérée certainement par l’Intelligence Artificielle. Ces personnes feront un choix délibéré d’avoir cette marque, en dépit des avertissements de la part de Dieu.

Que faut-il retenir ?

Cette technologie pourrait être fantastique pour les gens qui veulent retrouver l’usage de leurs membres après avoir été paralysés. Mais à aucun moment le WEF ne parle de cette possibilité. Ils se focalisent sur le monde du travail avec l’ultime but d’améliorer la productivité !

Oui, on pourrait l’utiliser pour le bien de l’humanité. Mais cette présentation donne plutôt l’impression qu’il s’agit de faire plus de profit en « régulant » les salariés comme s’ils n’étaient qu’une « masse salariale » sans nom, sans individualité – un simple rouage dans le système économique – comme le film de Charlie Chaplin dans « Les temps modernes ». Un humain sert à produire.

La Bible annonce une marque qui ne laissera plus le libre-arbitre aux humains au point qu’ils ne pourront plus être sauvés : serait-ce là une mauvaise utilisation des capteurs cérébraux ?

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