Voyage avec sa grand-mère centenaire

Gemmes

Nous allons vous raconter l’histoire vraie d’une petite-fille qui eut l’idée folle d’embarquer sa grand-mère centenaire dans un voyage de 15’000 kilomètres qui dura presque deux ans !

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Histoire

La décision de partir

Fiona Lauriol reçu un jour un appel de la direction de l’Epahd où se trouvait sa grand-mère qui lui glaça le sang : « Votre grand-mère n’a plus qu’une semaine à vivre ».

Sans aucune hésitation, elle prend la décision de la prendre chez elle. En aucun cas sa grand-mère doit mourir seule loin de sa famille ! Sa grand-mère, qui s’appelle Dominique, était alors âgée de 100 ans et se trouvait dans un fauteuil roulant.

Pourtant, la relation entre elle et sa grand-mère, originaire du petit village de Boccolo dans le nord de l’Italie était tendue. Fidèle à ses traditions familiales, Dominique avait voulu la marier à l’âge de 15 ans avec le fils d’une amie ! Les papiers du contrat étaient prêts : il n’y avait qu’à signer ! Mais Fiona ne se laissa pas faire et refusa de s’y soumettre. Depuis, leur relation était tendue, Dominique ne supportant pas de la voir toujours célibataire ! Sans mari, sa petite-fille n’a pas de sécurité financière !

Les débuts ne furent pas faciles. Sa grand-mère lui en voulait toujours de ne pas s’être mariée : sa petite-fille a désormais 35 ans. Elle l’accueille en lui lançant : « C’est la vieille moche » !, faisant allusion à son célibat.

Fiona dû apprendre les bons gestes pour prendre soin d’une personne qui se trouve en fauteuil roulant. Il fallait aussi la changer, ce qui ne fut pas facile au début, mais elle finit par s’y habituer. Mais c’est qu’elle est exigeante, cette « mama » italienne : elle voulait « tout » tout de suite. Fiona dû lui apprendre à dire « s’il te plaît ».

Il fallut quelques mois pour que les deux femmes finissent par se connaître et s’apprécier à leur juste valeur. Au début, la grand-mère pestait lorsque Fiona l’embrassait sur le front, jusqu’au jour où ce fut elle-même qui réclama ces baisers !

Au bout de six mois, Fiona réussit à rééquilibrer les doses de médicaments et ajouta même des petites douceurs aux repas. Sa grand-mère allait beaucoup mieux. En fait, elle avait même repris du poids.

La routine s’installe, jusqu’au jour où Fiona surprend sa grand-mère qui gardait le regard vide, fixé sur le mur de sa chambre. Elle réalisa que sa grand-mère n’avait que pour seule préoccupation d’attendre la mort. Est-ce vraiment cela, la vieillesse ?

Alors une idée complètement folle lui traverse l’esprit. Il y avait son vieux camping-car inutilisé dans le garage. Pourquoi ne pas partir en voyage ? Fiona en parle à sa grand-mère et à ses parents.

C’est décidé : ils partiront tous ensemble – Fiona avec sa grand-mère dans le camping-car et ses parents qui les suivront avec leur camionnette.

Ils prennent le temps d’aménager le camping-car-pour l’adapter aux besoins spécifiques de la grand-mère.

Pour l’aspect financier, Fiona avait justement mis de l’argent de côté pour réaliser un rêve de longue date : celui de faire le tour du monde. Cela tombe bien : la grand-mère le commencera avec elle !

Les voyages

Ils décident de faire d’abord un voyage test de 40 jours. Destination : Lourdes – bien sûr ! Dominique est très croyante. « Elle parle à Dieu tout le temps ! » dit-on d’elle. Pourtant, elle avait épousé un communiste qui achetait fièrement le journal « L’Humanité » et qui lui interdisait d’aller à l’église !

C’est la première fois que la grand-mère vient à Lourdes. Mais au bout de plusieurs jours, leur voyage semble s’arrêter net : pendant une nuit, Dominique est tombée et s’est cassé le nez.

Fiona, dans un moment de panique, se dit qu’elle a tué sa grand-mère, en voyant tout le sang. En plus, le SAMU refuse de se déplacer pour une femme de 101 ans : c’est trop risqué de la déplacer ! Fiona se voit donc contrainte de la conduire elle-même aux urgences de Montpellier. Après huit points de suture, Fiona se dit que sa grand-mère ne voudra plus repartir. Mais c’est mal la connaître : dès le lendemain, sur ordre de la grand-mère, le voyage continue !

Et c’est reparti pour la Côte d’Azur et un retour au village natal italien de la grand-mère. Elles feront plusieurs voyages de plusieurs mois et parcourront plus de 15 000 kilomètres à travers la France, l’Espagne et le Portugal.

Pendant tout le voyage, Fiona fait attention à adapter le planning et arrangements par rapport aux besoins et humeurs de sa grand-mère. Elles vivent avec l’argent qu’elle a mis de côté.

Elle doit aussi gérer les imprévus comme les problèmes techniques du camping-car et celles rencontrées aux hasards de la route.

Et puis… il faut aussi gérer cette grand-mère qui a des fois des insomnies et qui se mettait à chanter à pleins poumons quand cela lui arrivait pour « passer la nuit ». Tout le camping pouvait en profiter !

On peut souvent apercevoir Dominique parler toute seule : elle s’adresse à Dieu et raconte ses aventures à sa grande sœur décédée – et tout cela, s’il vous plaît, à haute voix !

Un voyage qui a changé la vie

Deux générations qui voyagent ensemble, deux modes de vie différentes, deux mondes qui ne se ressemblent pas !

Fiona réalise qu’elle fait partie d’une génération qui a beaucoup de « choses » mais qui n’a jamais le temps de discuter et de nouer des liens.

Elle a pris conscience que « le monde de la vieillesse est celui de la sagesse, mais aussi parfois d’une éternelle jeunesse ». Sa grand-mère vivra son premier concert à 102 ans dans une des villes d’Espagne qu’elles traverseront – celui d’un chanteur connu du Venezuela : elle était enthousiaste comme une ado espiègle !

Dominique a même fait un bout du chemin de St Jacques de Compostelle faisant fièrement tamponner son passeport de pèlerin.

Plus les kilomètres défilaient, plus Dominique s’ouvrit « comme une fleur ». Au début, elle était plutôt d’humeur maussade, mais au fil du temps, elle a repris vie au point même de rajeunir !

« Elle m’a appris qu’il n’y avait pas une date de péremption. Elle m’a fait aimer la vieillesse ! » racontera Fiona plus tard.

On peut dire que voyage aura eu un impact positif sur la santé et l’esprit de Dominique mais qu’elle toucha aussi sa petite-fille.

Cette grand-mère « partit » à l’âge de 103 ans au milieu de son sommeil, soit trois mois et trois semaines après le retour de cette épopée, ayant le sourire aux lèvres et s’étant épanouie. 103 ans ! Pourtant, Fiona avait déjà commencé à faire pleins de projets de voyages avec elle. Son départ fut très difficile pour elle.

Fidèle à la promesse faite à sa grand-mère, Fiona prit sa plume pour écrire un livre sur leurs aventures : “101 ans, Mémé part en vadrouille ».

Cette histoire, elle tient à la partager, car elle a pris conscience qu’il faut aider les personnes âgées à être incluses dans la société. Elles peuvent encore vivre des expériences enrichissantes et significatives qu’elles peuvent partager avec leurs proches et même les impacter.

Son message : « Ne passez pas à côté de cette relation ! » Partagez avec votre famille !

Et son message va peut-être aller jusqu’en Italie, Corée du Sud et la Chine car son livre va être traduit en plusieurs langues et il y aura peut-être aussi un film !

Selon la Bible

Dans la Bible (Genèse 17), nous avons la magnifique histoire d’Abraham et Sarah qui eurent une relation particulière avec leur enfant.

En effet, comme Sarah était stérile, ils finirent par atteindre un âge où il n’était plus possible d’avoir des enfants. Abram consentit à avoir un enfant avec la servante de Sarah pour avoir un enfant par ce biais : ce fut la naissance d’Ismaël, mais ce n’était pas l’enfant que Dieu leur avait promis.

Puis, Dieu apparu à Abram lorsqu’il avait 99 ans.

Pour qu’Abram se voit « fécond » et remplit de vie pour avoir des enfants alors que c’était humainement impossible, Dieu changea à tous deux leur nom :

• Abram devint « Abraham » – ce qui veut dire « père des nations »
• Saraï, sa femme, devint « Sara » – ce qui veut dire « princesse ».

La différence ? Dieu insuffla un son « Hhhh » qui correspond au souffle de Son Esprit de vie.

Ils finirent tous les deux par réaliser que l’Esprit de vie était en eux pour les rendre fertiles !

Hébreux 11 verset 11.

• C’est par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d’avoir une postérité, parce qu’elle crut à la fidélité de celui qui avait fait la promesse.

Isaac – le fils de la promesse- vit le jour lorsqu’Abraham eut 100 ans (Genèse 21 versets 1-2).

Et on voit à quel point Isaac aima sa mère car il ne fut consolé de sa mort que lorsqu’il se maria :

Genèse 24 verset 67.

• Isaac conduisit Rebecca dans la tente de Sara, sa mère; il prit Rebecca, qui devint sa femme, et il l’aima. Ainsi fut consolé Isaac, après avoir perdu sa mère.

Dieu désire nous insuffler Sa vie dans notre vieillesse :

Psaumes 92 versets 12-15.

• Les justes croissent comme le palmier, Ils s’élèvent comme le cèdre du Liban. Plantés dans la maison de l’Éternel, Ils prospèrent dans les parvis de notre Dieu; Ils portent encore des fruits dans la vieillesse, Ils sont pleins de sève et verdoyants, Pour faire connaître que l’Éternel est juste. Il est mon rocher, et il n’y a point en lui d’iniquité.

Psaumes 103 verset 5.

• C’est lui qui rassasie de biens ta vieillesse, Qui te fait rajeunir comme l’aigle.

• L’apôtre Jean écrivit la lettre de l’Apocalypse lorsqu’il avait 90 ans.
• Le prophète Jérémie vécu jusqu’à l’âge de 91 ans.
• Daniel mourût à l’âge de 113 ans d’après les calculs.
• Dieu utilisa Moïse jusqu’à 120 ans !

Et Dieu n’abandonne jamais les siens : Il veille sur eux jusqu’à leur dernier souffle !

Psaumes 37 verset 25.

• J’ai été jeune, j’ai vieilli; Et je n’ai point vu le juste abandonné, Ni sa postérité mendiant son pain.

Que faut-il retenir ?

Cette expérience fabuleuse nous montre qu’il n’est JAMAIS TROP TARD pour découvrir de nouvelles choses et de partager des moments précieux avec ses proches.

Cette grand-mère, que l’EPAHD avait condamné à une semaine à vivre seulement, vécu encore trois ans ! Sans raison de vivre, on ne fait que dépérir. Nous avons tous besoin des uns des autres quel que soit notre âge ! Car les générations apportent toutes leurs contributions aux autres. Fiona a su faire « revivre » sa grand-mère, et cette dernière, a su lui apporter une sagesse qu’elle n’avait pas : celle de découvrir ce qui est le plus important –nouer des relations car le plus important, c’est l’amour, le cœur.

Proverbes 4 verset 23.

• Garde ton cœur plus que toute autre chose, Car de lui viennent les sources de la vie.

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