La légende de la Tarasque
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Gemmes
Une bête semblable à un dragon sévissait dans les marécages de la région de Tarasque.
Cette légende, tirée du folklore provençal, était répandue au Moyen Âge. Elle s’est perpétuée jusqu’à nos jours.
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La bête de Tarascon
La légende la décrit comme étant un dragon amphibie aussi gros qu’un bœuf descendant du fameux Léviathan.
On dit qu’elle guettait ses proies parmi les voyageurs et passagers de bateaux imprudents qui empruntaient le Rhône. Elle dévorait sa proie sur le rocher où se dresse désormais le château de Tarascon.
Elle aurait une tête de lion qui donnait aussi l’impression, sous certains angles, d’être la tête d’un vieillard. En guise de protection, son ventre était couvert d’écailles de poisson, son dos recouvert d’une carapace de tortue hérissée de pointes. Ses dents de lézard, ses six pattes semblable à celles d’un ours et ses griffes lui permettait de mettre ses proies facilement en pièces. De longues traînées d’étincelles sortaient de ses naseaux. D’un seul coup, sa puissante queue de reptile couverte d’écailles ornée au bout d’un dard de scorpion avait la force d’estropier des humains.
Ses attaques, selon les villageois de la région, faisaient déborder le Rhône.
C’est l’auteur Jacques de Voragine qui nous laisse cette description dans son ouvrage intitulé «Légende dorée» écrite en 1266 :
- « Il y avait, à cette époque, sur les rives du Rhône, dans un marais entre Arles et Avignon, un dragon, moitié animal, moitié poisson, plus épais qu’un bœuf, plus long qu’un cheval, avec des dents semblables à des épées et grosses comme des cornes ; il se cachait dans le fleuve d’où il ôtait la vie à tous les passants et submergeait les navires. ».
Mais un jour, tout changea.
Une jeune fille, prénommée Marthe, sœur de Marie-Madeleine, arriva de Palestine au 1er siècle. Elle partit de Béthanie en Basse-Provence pour annoncer l’Évangile en remontant le Rhône. Elle rencontra les habitants du village de Nerluc, terrorisés par les terribles assauts de la Tarasque : ils lui supplièrent de leur venir en aide. Marthe partit donc affronter cette bête. Elle la rencontra alors qu’elle était en train de dévorer un pauvre berger. Marthe l’aspergea d’eau bénite, réduisant à néant le pouvoir de la bête qui vint se coucher à ses pieds. Marthe lui mit sa ceinture à son cou pour la ramener en laisse au village. Les villageois furent tout d’abord stupéfaits, puis, réalisant que la bête était désormais sans pouvoir, se mirent à la frapper pour se venger des terribles malheurs qu’elle leur avait fait subir. Marthe les supplia de lui laisser la vie. Mais la population ne put se contenir : la Tarasque fut mise à mort.
Légende perpétuée par le Roi René
Le roi René d’Anjou hérita du trône au 15ème siècle et vint s’établir en Provence.
Il prit la décision d’instituer les « Jeux et courses de la Tarasque » le 14 avril 1474. Il fonda aussi l’ordre des chevaliers de la Tarasque pour perpétuer cette célébration.
Les instructions qu’il donna fut de faire ces jeux au moins sept fois par siècle en faisant le plus de bruit possible avec tintamarres, noces, farandoles et festins sur cinquante jours. Les étrangers sont invités et doivent être bien accueillis.
Le lundi de Pentecôte, une effigie de la bête montée sur un char passe en procession au milieu d’une foule en liesse, flanqués des chevaliers appelés «tarascaires».
En souvenir de cette histoire, le village de Nerluc fut baptisé Tarascon.
Ses fêtes, sa confrérie demeurèrent populaires jusqu’à la fin du 19e siècle.
De nos jours, tous les ans, Tarascon continue à commémorer la légende de la Tarasque le jour de la fête de Sainte Marthe en faisant passer en procession une effigie de la bête sur un char pour la grande joie des touristes.
Selon la Bible
Le Léviathan, qui serait l’ancêtre de la Tarasque selon la légende populaire, n’est mentionné que trois fois dans la Bible sous ce nom.
En Hébreu, le mot Léviathan veut dire :
לִ֝וְיָתָ֗ן (liw·yā·ṯān)
Référence Strong 3882: veut dire « enroulé en spirale »
- léviathan, monstre marin, dragon
- grand animal aquatique
- peut-être le plesiosaurus (dinosaure) ; sens exact inconnu.
Job le mentionna lorsqu’il maudit le jour de sa naissance après avoir tout perdu: sa famille, ses biens, sa santé.
Job 3 versets 7-9.
- Que cette nuit devienne stérile, Que l’allégresse en soit bannie!
Qu’elle soit maudite par ceux qui maudissent les jours, Par ceux qui savent exciter le léviathan!
Que les étoiles de son crépuscule s’obscurcissent, Qu’elle attende en vain la lumière, Et qu’elle ne voie point les paupières de l’aurore!
Certains voient, dans ce passage, deux interprétations possibles :
- Une littéral : des personnes assez folles pour exciter le dragon – le Léviathan.
- Une métaphorique : des personnes qui font de la sorcellerie pour invoquer les puissances démoniaques.
Il est mentionné encore une fois dans Job 41 verset 1 (c’est Dieu qui s’adresse à Job).
- Prendras -tu le crocodile (léviathan) à l’hameçon ? Saisiras -tu sa langue avec une corde ?
Mettras-tu un jonc dans ses narines? Lui perceras-tu la mâchoire avec un crochet?
Te pressera-t-il de supplication? Te parlera-t-il d’une voix douce?
Fera-t-il une alliance avec toi, Pour devenir à toujours ton esclave?
Joueras-tu avec lui comme avec un oiseau? L’attacheras-tu pour amuser tes jeunes filles?
Les pêcheurs en trafiquent-ils? Le partagent-ils entre les marchands?
Couvriras-tu sa peau de dards, Et sa tête de harpons?
Dresse ta main contre lui, Et tu ne t’aviseras plus de l’attaquer.
Voici, on est trompé dans son attente; A son seul aspect n’est-on pas terrassé?
Nul n’est assez hardi pour l’exciter; Qui donc me résisterait en face?
Dieu dit que ce Léviathan (traduit dans ce passage «crocodile») ne peut Lui résister!
Le Léviathan étant un dragon, on peut aussi dire que Dieu considère que le dragon ancien – un autre nom pour satan – n’est pas de taille face à Lui!
D’ailleurs, la fin du dragon Léviathan a été prophétisée par Ésaïe :
Ésaïe 27 verset 1.
- En ce jour, l’Éternel frappera de sa dure, grande et forte épée Le léviathan, serpent fuyard, Le léviathan, serpent tortueux; Et il tuera le monstre qui est dans la mer.
Psaumes 104 verset 26.
- Là se promènent les navires, Et ce léviathan que tu as formé pour se jouer dans les flots.
Des traductions disent aussi «pour jouer, rire» dans les flots. Hum… Un gentil dragon? Je ne pense pas… C’est un des noms de satan !
Que faut-il retenir ?
Est-ce que la Tarasque est une légende, un événement qui a été «arrangé» au cours de l’histoire, ou une invention pour attirer les touristes? Quoiqu’il en soit, Dieu dit que même le plus terrifiant des dragons ne peut tenir devant Lui.
Il annonce même la défaite finale du Léviathan – symbole du diable…
Alors, si vous faites face une situation qui vous semble plus terrifiante qu’un dragon, faites appel à Dieu! Il saura s’occuper de votre dragon…
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Sources externes
Articles :
En Français
- l-encyclopedie-fantastique.blog4ever (.com) – La Tarasque de Tarascon.
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